Le projet de réalisation du grand pôle industriel des textiles Tayal, issu d'un partenariat algéro-turc, coûtera 155 milliards de DA et devrait générer près de 25.000 emplois, affirme le P-DG du groupe public national Confection et habillement (CH), Ahmed Benayad, dans un entretien à l'APS. Créée en décembre 2013 sous la dénomination «l'Algérienne du sport's wear» (Tayal), cette société mixte algéro-turque est détenue à 51% par la partie algérienne à travers le groupe CH (30%) et l'autre entreprise publique algérienne de textiles Texalg (21%), et à 49% par la société turque Intertay, filiale du groupe turc Taypa. Le futur complexe sera réalisé sur le site du nouveau parc industriel de Sidi Khettab (Relizane) sur une superficie de 250 hectares. Dans une première étape, le projet prévoit la réalisation, sur une superficie de 100 ha, de huit (8) usines intégrées qui seront spécialisées dans la production des tissus denim (jean), des filets textiles et d'autres types de tissus, de confection des chemises, des pantalons jeans, des articles de bonneteries et de finissage de tissus, précise-t-il. Rien que pour le tissu denim, il est prévu une production de 30 millions de mètres par an dont 15 millions, soit 50% de la production globale, seront transformés pour la fabrication de pantalons jeans, tandis que le reste sera exporté vers une usine du partenaire turc Taypa en Egypte. Il est prévu également, durant cette première étape qui s'étalera sur une période de 36 mois, la réalisation d'un centre d'affaires, d'une grande école de formation, et même de logements pour le personnel, de showrooms et d'espaces pour la présentation de défilés de mode ainsi que de moyens de distraction et de loisirs. A l'issue de cette première phase du projet, une dizaine d'autres usines, spécialisées essentiellement dans la production de linge de maison, d'accessoires de confection et de tissus non tissés, seront réalisées dans une seconde étape du projet sur les 150 ha restants de la superficie prévue. Il s'agira également de mettre sur pied une usine de fi-bres synthétiques pour satisfaire les besoins du marché local et exporter vers les pays voisins et vers l'Europe. Quant à l'impact de ce projet en matière d'emploi, M.Benayad table sur la création, durant les trois premières années d'activité de ce futur complexe, de 10.000 postes de travail dont 500 seront attribués à des spécialistes étrangers afin d'assurer le transfert du savoir-faire, avant d'atteindre 25.000 emplois en phase finale.