Si les grandes entreprises françaises ne trouvent aucun inconvénient à s'installer en Algérie, tel n'est pas le cas en revanche des petites et moyennes entreprises. «Ce sont beaucoup plus les petites et moyennes entreprises qui trouvent des difficultés à investir par rapport à cette règle imposée depuis 2009», a indiqué le président du Comité national des Conseillers du commerce extérieur de la France (Cnccef), Alain Bentéjac. Ce dernier s'exprimait en marge d'une soirée organisée vendredi soir au Musée du Bardo à Alger et sponsorisée par les deux banques BNP Paribas et Société Générale. M.Bentéjac a souhaité un peu plus de souplesse de cette règle en vue d'attirer plus de PME de même qu'il a espéré un cadre législatif plus stable car explique-t-il «les changement répétés déstabilisent quelque peu les entreprises voulant s'installer en Algérie». Cela dit, ajoute-t-il «la résistance des entreprises françaises n'a plus sa raison d'être au vu de la stabilité politique et économique qui marquent le marché algérien». Depuis ces dernières années, les entreprises françaises ne sont plus dans cette idée d'exporter massivement en Algérie mais «elles ont intégré le principe de fabrication et de transfert de technologie, c'est aujourd'hui un fait» a souligné le patron des Ccef qui a assisté à la réunion régionale d'Alger les 2 et 3 octobre courant. «Cette réunion est une première en Algérie et signifie tout l'intérêt que nous portons au marché algérien auquel nous y tenons». Intervenant sur ce même sujet, Michel Bisac, patron des Pages Maghreb et également responsable de la section des Ccef en Algérie, a souligné qu'il n' y a «aucune entreprise française qui fait face à des blocages en termes d'investissements en Algérie qui globalisent un niveau de 2 milliards d'euros». Plusieurs responsables et directeurs d'entreprises françaises installés en Algérie ont pris part à cete soirée conviviale. Dans son exposé sur le marché algérien, Alain Bentéjac a affirmé que les «investissements au Maghreb ont été multipliés par cinq», tout en insistant sur les perspectives de développement de la coopération franco-algérienne. Il faut savoir que les Conseillers du commerce extérieur sont nommés par décret du Premier ministre en France. Ils ont pour mission de conseiller les pouvoirs publics, de parrainer les entreprises, de former les jeunes aux métiers de l'international et promouvoir l'attractivité de la France pour les investissements internationaux. Les Ccef sont présents dans 146 pays et forment un réseau actif de plus de 4000 membres au service de la présence française dans le monde. Ils mettent bénévolement depuis plus de 115 ans leur expérience au service des investissements à l'étranger. Ils sont quelque 2700 expatriés à travers le monde, cadres et chefs d'entreprises qui travaillent dans 146 pays. Ils organisent des colloques, séminaires,et symposiums régionaux le plus souvent en partenariat avec les principaux acteurs institutionnels.