Dix personnes soupçonnées de chercher à recruter des combattants pour le compte du groupe Etat islamique ont été arrêtées en Espagne et au Maroc, a annoncé hier le ministère espagnol de l'Intérieur. Les dix suspects ont été appréhendés lors d'une opération menée conjointement par les services de renseignement du Maroc et de la police espagnole, dans les villes espagnoles de Tolède (centre), Badalona (nord-est), Xeraco (est) ainsi qu'à Casablanca (nord-ouest du Maroc), «ces dernières heures» a précisé le ministère dans un communiqué. Les suspects faisaient partie «d'un réseau de recrutement, d'endoctrinement et d'envoi de combattants étrangers pour les troupes de l'organisation terroriste de Daesh dans les régions de Syrie et d'Irak sous son contrôle», ajoute le communiqué. La dernière opération antiterroriste menée conjointement par Madrid et Rabat remonte au 25 août, et avait débouché sur l'interpellation de 14 recruteurs présumés. Plus d'une centaine d'Espagnols (116 au 5 juillet) ont rejoint les rangs de groupes jihadistes en Irak ou en Syrie, chiffre relativement faible par rapport aux centaines de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis dans ces pays, selon Madrid. Depuis le 26 juin l'Espagne est en état d'alerte antiterroriste renforcée au niveau 4 sur 5, jamais atteint depuis les attentats du 11 mars 2004, ayant fait 191 morts et 2.000 blessés à Madrid.