Un coup de filet conjoint de l'Espagne et du Maroc a permis aux autorités d'interpeller 14 membres soupçonnés d'un réseau de recrutement de djihadistes pour Daesh. Quatorze personnes ont été interpellées ce mardi lors d'« une opération antiterroriste » menée conjointement en Espagne et au Maroc, visant à démanteler un réseau de recrutement de combattants pour le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, a annoncé hier le ministère de l'Intérieur espagnol. L'Espagne et le Maroc ont arrêté 14 personnes au cours d'une opération conjointe visant des recruteurs présumés du groupe Etat Islamique. Les arrestations ont été effectuées dans la banlieue de Madrid à San Martin de la Vega et dans les villes marocaines de Fès, Casablanca, Nador, Al Hoceima et Driouech. Le ministère espagnol de l'Intérieur a déclaré que l'opération était en cours, sans donner plus de détails. Les personnes arrêtées sont suspectées d'être impliquées dans un réseau qui envoie des combattants dans les territoires contrôlés par le groupe islamiste en Syrie et en Iraq. Vendredi, un marocain originaire de Tétouan et vivant en Espagne depuis 7 ans, a été neutralisé dans un train Amsterdam-Paris alors qu'il s'apprêtait à attaquer les passagers. Ayoub El-Khazzani, le suspect, âgé de 25 ans, est en garde-à-vue à Paris. Il est soupçonné d'avoir eu des contacts avec les islamistes radicaux et avait été fiché comme "potentiellement dangereux" par les autorités espagnoles qui l'avaient signalé à leurs homologues français en Février 2014. Selon son communiqué, « les personnes interpellées appartenaient à un réseau de recrutement et d'envoi de combattants étrangers destinés à rejoindre les rangs de l'organisation terroriste Daesh » - ou groupe extrémiste sunnite Etat islamique - dans la région syro-irakienne sous son contrôle. « L'opération se poursuit », a indiqué le ministère mardi matin, sans livrer davantage de détails. L'EI a lancé en juin 2014 une offensive fulgurante au nord de Bagdad, s'emparant de larges pans du territoire irakien, comme dans la Syrie voisine où il a tiré profit de la guerre civile. Ce groupe accusé de crimes contre l'humanité a recours à de multiples exactions - rapts, viols, décapitations, nettoyage ethnique - dans les régions sous son contrôle.