Ce produit de très large consommation fait des siennes et disparaît périodiquement La facture des importations de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisés comme intrants dans la filière laitière, a atteint 770,26 millions de dollars sur les huit premiers mois de 2015 contre 1,47 milliard usd à la même période de 2014 (-47,59%). Le lait coûte moins cher à l'économie nationale. La facture des importations de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisés comme intrants dans la filière laitière, a connu un net recul depuis le début de l'année. Elle a atteint 770,26 millions de dollars sur les huit premiers mois de 2015 contre 1,47 milliard usd à la même période de 2014 (-47,59%), révèlent les douanes algériennes. Et ce recul n'est pas seulement dû à la baisse des prix de cette poudre de lait sur les marchés internationaux. Car, les quantités importées ont également diminué à 258.913 tonnes contre 287 925 tonnes (-10,07%), selon le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). Durant le mois d'août, seulement, les importations de ces mêmes produits ont chuté de près de 58% à 72,63 millions usd contre 172 millions usd le même mois en 2014. Il est donc probable d'assister à une crise du lait dans le pays, comme c'est le cas ces dernières années, si cette diminution n'est pas accompagné d'une augmentation de la production locale. C'est dans ce sens et afin de rationaliser les importations de ce produit subventionné que les professionnels plaident pour le développement de la filière. A cet effet, le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a engagé, depuis juillet dernier, des discussions avec les professionnels afin de trouver des solutions aux problèmes urgents et de définir ensemble une stratégie de consolidation de la filière, d'intégration de la production nationale de lait cru et de réduction des importations de la poudre de lait. Dans le cadre de cette concertation, le ministère a pris des mesures à court terme. Il s'agit notamment de permettre aux éleveurs de s'approvisionner directement des minoteries en son, et ce, afin de réduire la tension sur les prix de l'alimentation. Il s'est également engagé à assouplir le système de paiement des primes accordées par l'Etat dans le but d'encourager la production nationale. En 2014, les importations des laits et matières du lait se sont chiffrées à 1,91 milliard usd (395.898 tonnes), rappelle-t-on. Mais malgré ces quantités énormes, le pays est frappé par des crises cycliques du lait. Ce produit de très large consommation fait des siennes et disparaît périodiquement. Comme par magie, on revient à l'époque socialiste avec des files d'attente devant les magasins. La population des quartiers touchés par ces tensions s'astreint à un parcours du combattant pour trouver un sachet de lait que l'on ne peut obtenir qu'après une attente éprouvante dans de longues files formées devant les épiceries de quartiers, parcimonieusement approvisionnées. Comme à l'époque des souks el fellah, ces interminables queues ont même provoqué des rixes à l'entrée de ces commerces! Se sentant perdus face à une telle situation, les commerçants se retrouvent malgré eux, arbitres dans leurs magasins qui se transforment en rings. Une véritable honte pour un pays comme l'Algérie...