Ce drame a provoqué une vive réaction du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Suite à ce scandale premier du genre au sein de l'université d'Annaba, une commission d'enquête dépêchée par le département de Hadjar, est depuis jeudi dernier, à pied d'oeuvre, apprend-on de source interne à la direction des oeuvres universitaires. Composée du chef de cabinet du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du directeur général des oeuvres universitaires, la commission a pour tâche, de déterminer les responsabilités et le délaissement caractérisant les infrastructures universitaires, à l'effet d' établir en fonction des données de l'enquête, un rapport qui doit être sur le bureau du ministre de tutelle au plus tard aujourd'hui dimanche, ont rapporté les mêmes sources.Et d'ajouter que les émissaires de Tahar Hadjar ont tenu une réunion avec les responsables et cadres de l'université d'Annaba, dans le but de déterminer les responsables de la présence frauduleuse de Sana B, découverte lundi dernier, décédée dans la chambre 7 de l'un des pavillons de la cité 2000 lits filles Chaïba, Sidi Amar. Par ailleurs et en application de l'ordonnance du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, la direction générale des oeuvres universitaires d'Annaba a sommé par voie de télégrammes toutes les directions des oeuvres universitaires relevant de l'université Badji Mokhtar d'Annaba, de la mise en place de cellules de suivi, de la vérification des registres d'hébergement et la fouille des chambres des pavillons de toutes les cités universitaires relevant de l'université d'Annaba. Aussi dans son ordonnance, le ministre a exigé le renforcement du dispositif de contrôle des identités d'étudiants et étudiantes à l'entrée principale de l'institution universitaire. En outre, on apprend que la direction des oeuvres universitaires de Sidi Amar a ordonné la suspension conservatoire à l'encontre de la directrice de la cité universitaire 2000 lits filles Chaïba, le chargé du service hébergement et le responsable de la sécurité. Les mesures de suspension ont touché un agent de la sécurité et le surveillant chargé du pavillon, lieu de la découverte macabre. Les deux derniers présumés sont accusés d'avoir aidé la victime à s'introduire dans l'enceinte universitaire, en l'hébergeant seule dans une chambre au dernier étage. Notons que c'est avec l'aide d'un agent de la sécurité, prétendant un lien familial que la jeune (S.B), âgée de 21 ans originaire de Sédrata, wilaya de Souk Ahras, est entrée à la cité universitaire le 30 du mois écoulé, soit avec la reprise universitaire, accompagnée de sa soeur de 16 ans. Un agissement entrepris par l'indélicat agent de la sécurité, à l'insu de la directrice de la résidence universitaire et du chef de service hébergement, jusqu'à la découverte de son corps, suite aux odeurs dégagées, de par son état de décomposition avancée. S'agissant des raisons du décès, le rapport du médecin légiste fait état d'une mort naturelle. Aucun signe de violence, encore moins la présence de produits empoisonnants, n'ont été découverts lors de l'autopsie, à laquelle a été soumis le corps de la jeune fille. Ce qui écarte la thèse du suicide ou de l'assassinat.