Les lauréats avec les membres du jury Larbi Ould Khelifa, Abdelmalek Sellal et 28 ministres ont assisté à la réception. La première édition du Prix du président de la République du journalisme professionnel n'a pas déçu les professionnels des médias qui ont pu apprécier l'importance qu'accorde l'Etat à un métier central pour le bon fonctionnement de toute démocratie. La salle des banquets de la résidence d'Etat Djenane El Mithaq où s'est déroulée la cérémonie de remise des distinctions grouillait de monde. Il s'y dégageait une atmosphère bon enfant, enveloppée dans une confraternité bienveillante. Les invités et les journalistes désignés pour couvrir l'événement faisaient des paris sur les lauréats. Sur des visages connus et des noms dont la réputation dans le métier n'est plus à faire, circulaient de bouche à oreille. On savait d'ailleurs pour les avoir croisés justement à Djenane El Mithaq que certains confrères étaient lauréats, mais personne ne pouvait s'avancer sur la liste des distingués. Aussi, qu'importent les résultats finaux, disent les journalistes entre eux. Les retrouvailles dans le cadre feutré et accueillant de la résidence Djenane El Mithaq suffisaient amplement au bonheur de très nombreux confrères présents avant-hier à la cérémonie. En fait, personne n'était pressé de voir la cérémonie débuter ou que l'on serve le dîner. On fêtait la Journée nationale de la presse, le cadre était parfait et on savourait les précieux instants offerts. Lorsque les deux présentateurs de la Télévision nationale, chargés de l'animation de la soirée faisaient grésiller les micros, l'assistance prêtait une oreille intéressée, mais juste pour s'entendre dire que la fête, qui a commencé une heure avant, se poursuivait par le début du programme des festivités à proprement parler. Ainsi, le ministre de la Communication, Hamid Grine, prit la parole, soulignant que «le Prix du président de la République du journaliste professionnel est un prix pour le professionnalisme et l'éthique et s'inscrit dans le cadre du projet du président de la République visant la professionnalisation de la presse». L'ambition du chef de l'Etat est on ne peut plus claire, à savoir que ce prix contribue à consolider le rôle de la presse nationale dans l'édification d'un Etat moderne, à travers une pratique sereine et efficace de la profession de journaliste. D'ailleurs, dans son message à l'occasion de la Journée nationale de la presse, le chef de l'Etat a souligné qu' «en instituant le Prix du président de la République du journaliste professionnel (...) je tenais à offrir aux professionnels de la presse l'opportunité de mettre en valeur leur potentiel de création, et à instaurer une culture de saine concurrence». Le mot du ministre de la Communication est venu donc appuyer la volonté du président de la République. La cérémonie pour confraternelle qu'elle fut, n'en n'était pas moins rehaussée par une forte présence de l'Exécutif. Pas moins de 28 ministres ont accompagné le Premier ministre et le président de l'APN à cette fête. Signe de l'intérêt du gouvernement pour la promotion de la presse nationale. Il va de soi que les 28 ministres, dont la benjamine, Houda Iman Faraoun et sa collègue de l'Education nationale, sortie victorieuse du dialogue avec les syndicats de son secteur, ou encore le Premier ministre lui-même, accordent une importance particulière aux écrits, aux paroles et aux images que diffusent les médias nationaux. La quasi-totalité du gouvernement était donc de la fête et les journalistes y ont vu le signe que le «quatrième pouvoir» n'est peut-être pas une vue de l'esprit. D'ailleurs, notre confrère, Zouhir Mebarki, lauréat du Troisième Prix dans la catégorie de la presse écrite n'a pas manqué de souligner que dans ses éditoriaux, aucun ministre n'est épargné. Et pourtant, il se voit distingué. «C'est la preuve que la liberté de la presse est une réalité dans notre pays», assure-t-il. La cérémonie, c'était également son aspect protocolaire, incontournable. Lamine Bechichi, président du comité de sélection des lauréats prit la parole pour lire un communiqué. Un peu plus qu'un communiqué quand même, le propos de M.Bechichi revenait sur le déroulement des travaux du comité et les candidatures reçues qui étaient au nombre de 140. On apprit qu'au lieu des 16 prix en jeu, seuls huit avaient trouvé leurs lauréats. M.Bechichi lit à l'assistance les délibérations du comité (lire l'encadré sur les prix attribués). Vint ensuite le grand moment. Les présents mirent un visage sur chacun des huit noms prononcés par le président du comité du Prix du président de la République. Outre les travaux de nos confrères Zouhir Mebarki de L'Expression et Souhila El Hachemi de la Chaîne 3 où le caractère critique de l'action gouvernementale était mis en avant, les autres sujets primés axaient le plus souvent sur le développement local et notamment dans le sud du pays. Ghardaïa, Béchar, Tamanrasset étaient donc à l'honneur. Enfin, le comité n'a pas manqué d'honorer la mémoire de Amina Belouizdad et Malik Aït Aoudia qui nous ont quittés en cette année 2015. Deux portraits en audiovisuel les concernant ont été présentés à l'assistance. Cela sans oublier la mention spéciale adressée au directeur de la station radiophonique de Béchar, Mustapha Bendehina, pour l'ensemble de son parcours journalistique.