Attendu depuis longtemps, la projection du film «Madame Courage», a fait un boom à Annaba. Projeté en avant-première au théâtre Azzedine-Medjoubi, pour le Festival cinématographique d'Annaba, en présence de son réalisateur Merzak Allouache et trois de ses comédiens, ces derniers ont été subjugués par la forte présence du public. C'est là un indice de la perceptivité des habitants de la ville d'Annaba quant à un travail de qualité. Quelques séquences sur la chaîne TV5 monde ont suffi pour susciter un engouement bien distingué. Drainant un large public, le film affiche satisfaction complète, de par l'illustration des scènes de vie quotidiennes du jeune «Omar». Des maux sociaux reflétant les jours similaires de milliers de jeunes Algériens qui se sont identifiés à «Omar». «Je vis des conditions insoutenables dans le bidonville de Sidi Harb, avec ma mère, mon père, trois frères et deux soeurs. Chômeur de mon état, je me débrouille comme je peux. Sans petite copine, ma seule consolation le cannabis», dira Ayachi, un jeune de 25 ans. Des propos dans le même genre tenus par des jeunes, dans la même situation, apostrophés sur le film.