La wilaya de Blida enregistre depuis quelques années un retour de la population dans leur localité d'origine, et ce, suite à l'amélioration de la situation sécuritaire. Dans ce sens, plus de la moitié de cette frange de la population est retournée, «chez elle», notamment celle originaire de la région est de la wilaya de Blida, qui avait vécu durant les années 90, une véritable insécurité à cause du terrorisme. Selon un bilan établi par les services de la wilaya de Blida, plus de 50 % de ces populations, soit 1087 familles, ont été concernées par ce retour entre 1999 et 2003. Durant la même période, une centaine d'opérations relatives, entre autres, à l'eau potable, à l'assainissement, aux routes, à la santé et au secteur de la jeunesse et du sport ont été concrétisées dans le but d'améliorer le quotidien des habitants. D'autre part, les aides financières ont touché, toujours durant la même période plus de 700 familles, ce qui a encouragé le retour de la population et par ricochet le développement de l'habitat rural, de l'agriculture et de tout ce qui est activités annexes correspondant à un montant de plus de 150 millions de dinars. Pour 2004, la même politique est mise en place. On a assisté à un développement important de la région de Djebabra et de Yemma Hlima, dans l'agriculture et dans les routes, puisque celles-ci en majorité ont été aménagées et ouvertes à la circulation, ce qui a créé de véritables raccourcis menant vers la wilaya de Médéa. Notons que cet engouement de la population n'a pas été freiné malgré quelques actes terroristes signalés ici et là. Concernant l'année en cours, on attend le déblocage de plus de 140 millions de dinars par la wilaya de Blida afin de régler définitivement ce problème et dont les répercussions ne cessent de déstabiliser nos villes. D'autres mesures sont prévues dans ce sens et qui vont mettre fin aux bidonvilles et à l'habitat précaire qui deviennent un véritable casse-tête pour les responsables locaux. Enfin, les habitants de la commune de Chréa et ses douars intéressés par ce retour se heurtent au problème de la propriété des terres, sachant que la plupart d'entre eux jouissent de leurs biens sans pour autant avoir l'acte. Cet état de fait prive malheureusement ces familles des différentes aides qui sont allouées à cette catégorie du moment que la délivrance d'une photocopie de l'acte est exigée dans la constitution du dossier. Ils lancent un appel au premier magistrat de la wilaya et aux responsables de l'Etat pour qu'ils interviennent et trouvent une solution à ce problème, car selon un citoyen «cela mérite vraiment une aide sachant que si le soutien financier a lieu, ces gens défavorisés auront un revenu et on pourra manger en abondance l'orange du mois de juillet, dont Chréa est réputée», dira-t-il.