Déplacement des populations, exode rural, trafic en tous genres, anarchies et terrorisme aveugle, plus de 20 000 familles dans les bidonvilles. La majorité de ces familles a préféré les conditions très dures des bidonvilles, plutôt que de mourir égorgée. Durant les années où les attentats terroristes avaient atteint paroxysme, des populations ont fui, par milliers, leurs domiciles situés dans des localités réputées dangereuses du fait de la présence des groupes islamistes armés qui assassinaient les citoyens sans distinction. Pour la majorité d'entre elles, ces populations ont érigé, dans différentes communes de la wilaya de Blida des bidonvilles et des habitations précaires. La plus grande partie de ces populations habitait des zones rurales et déshéritées, des endroits jadis infestés par les terroristes. Nous apprenons auprès de l'Office national des statistiques (ONS) qu'il existe au niveau des communes de Larbaâ, Bougara, Meftah, Ouled Slama et Hammam Melouane, plus de 40.000 habitations précaires. Selon la même source, plus de 25.000 de ces habitations précaires sont, aujourd'hui, inoccupées. Cela peut s'expliquer par la très sensible amélioration de la situation sécuritaire et, donc le retour de très nombreuses familles à leurs domiciles qu'ils avaeint abandonnés quelques années auparavant. Outre l'amélioration de la situation sécuritaire, les services de sécurité ont déployé des efforts considérables pour favoriser le retour de ces populations à leurs domiciles. A Hammam Melouane, les familles ayant quitté leurs maisons ont été, rappelons-le, convoquées il y a quelques mois par les services de sécurité pour les informer que les groupes terroristes activant dans cette région, étant mis hors d'état de nuire, elles pouvaient rejoindre leur domicile. Les services de sécurité ont, en plus du retour de la paix dans cette localité, pris des mesures pour garantir la protection des nombreuses familles revenues chez elles. Par ailleurs, il faut signaler que si un grand nombre de bidonvilles et d'habitations précaires ont été construites par les populations ayant fui le terrorisme et par de nombreuses familles réellement nécessiteuses, un nombre important de constructions illicites a été édifié par des trabendistes dans le but d'obtenir au détriment des familles réellement dans le besoin, des logements pour les revendre au plus offrant! De véritables réseaux spécialisés dans la «réalisation» et la vente de constructions illicites (à raison de plusieurs dizaines de millions de centimes «l'unité»), créent, d'une part, une anarchie indescriptible de l'image de nos villes et d'autre part, font de nombreuses victimes parmi les familles dans le besoin, leur faisant croire qu'en achetant ces constructions, elles bénéficieront de programme de relogement.