Le stade de Béchar a déjà été marqué par des scènes de violence Les dernières «sorties» médiatiques des présidents de la JS Saoura, Zerouati et de la JS Kabylie, Hannachi, à la veille du match entre les deux formations à Béchar samedi prochain, sont considérées comme de l'incitation à la violence. D'aucuns savent que le phénomène de la violence qui nuit considérablement à la société doit être combattu par tous et en premier lieu les responsables. Les responsables et ce, quel que soit leur degré de responsabilité, se doivent de se baser sur l'esprit «moralisateur» dans leurs réactions, analyses et déclarations diverses. Or, les dernières «sorties» médiatiques des présidents de la JS Saoura, Zerouati et celui de la JS Kabylie, Hannachi, à la veille du match entre les deux formations à Béchar samedi prochain, sont considérés comme de l'incitation à la violence. La commission de discipline de la Ligue nationale de football doit bel et bien sanctionner ses deux responsables avant qu'il ne soit trop tard. A la déclaration du président de la JSS mardi dernier de nos confrères sur les colonnes de Compétition «Hannachi n'est pas le bienvenu à Béchar», le président de la JSK a répondu hier sur les colonnes du même journal spécialisé «J'irai à Béchar et qu'il essaye de m'en empêcher»!!! Zerouati a déclaré être écoeuré par les déclarations de Hannachi exigeant la sécurité pour son équipe à Béchar avant d'annoncer «il n'est pas le bienvenu à Béchar, car il a tenté de porter atteinte à notre image». Et là, le président de la JSS rappelle que «le président Hannachi a omis de signaler dans ses déclarations qu'ils nous ont chassés de la tribune officielle au match aller. Vous pouvez même le demander au délégué de la rencontre pour confirmer mes dires». Bien que les supporters de la JSK aient toujours vécu l'enfer à Béchar, écrit Compétition, le membre du conseil d'administration de la JSS promet un accueil chaleureux à la délégation de la JSK et à ses supporters citant le même responsable par la suite. Le lendemain, Hannachi répond: «Il a déclaré publiquement que je ne serai pas le bienvenu à Béchar, alors que c'est mon droit d'accompagner mon équipe et de rentrer au stade pour prendre ma place dans la tribune officielle», avant d'ajouter qu'«il doit payer pour ses déclarations, de mon côté je me prépare pour me déplacer avec l'équipe vendredi matin à Béchar...ce n'est pas ce Zerouati qui va m'empêcher d'accompagner mon équipe, qu'il vienne m'arrêter s'il le peut!», dira encore le président Hannachi. De plus, le président de la JSK précise que «la JSS et ses dirigeants ont été toujours bien accueillis à Tizi Ouzou». Hannachi annonce qu'il se déplacerait (hier, ndlr) à la FAF pour rencontrer Raouraoua à propos de ce sujet avant d'ajouter que «s'il arrive quoi que ce soit à mes joueurs, il sera le seul responsable». Que dire donc sur ces déclarations de deux présidents de clubs professionnels de la Ligue 1 Mobilis? Pas le moindre de sens des responsabilités d'un côté comme de l'autre pour prôner le calme et la sérénité au lieu de tomber dans le jeu «enfantin» des accusations et surtout des dérives dont les responsables devraient éviter à tout prix, en prônant plutôt le fair-play tout en incitant les supporters à faire de ce simple match de championnat une fête du football. Les deux responsables ont certainement oublié de se poser la question cruciale «et s'il se passait quelque chose de dangereux suite à leurs déclarations, qui serait responsable? Là, il est utile de rappeler que lors de la dernière réunion du Bureau fédéral qui s'est tenue lundi 29 février dernier au Centre technique national de la Fédération algérienne de football à Sidi Moussa, il a été bien précisé que «...La LFP devra renforcer les mesures d'encadrement des matchs pour garantir leur bon déroulement et ne tolérer aucune forme de violence dans les stades ou négligence susceptible de compromettre le bon déroulement des championnats. Pour conforter davantage le système d'encadrement des rencontres, il a été décidé de créer un panel de commissaires aux matchs, dont le profil et le niveau doit répondre aux exigences de la compétition. Un programme de recrutement et de formation sera mis en oeuvre par la FAF avant la prochaine saison sportive pour le football professionnel et amateur. Un appel est lancé en direction de tous les acteurs du football national joueurs, dirigeants, officiels, journalistes sportifs et supporters à l'effet de participer à l'éveil de l'esprit sportif et du fair-play et promouvoir les valeurs nobles du football qui sont la saine compétition, le respect et la solidarité. Reste le cas de la presse, il serait bien intéressant d'ouvrir un grand débat autour de la problématique de «rapporter tout où une partie des déclarations car être informé est un droit du citoyen sur le journaliste». Encore faut-il bien faire remarquer que l'absence d'un «conseil de l'éthique et de la déontologie» dans le milieu principalement de la presse sportive fait que les médias restent partagés entre «le commercial» et «la promotion de l'esprit sportif, la solidarité et surtout le respect...»