L'ambassadeur français en Algérie Bernard Emié, est longuement revenu sur l'art culinaire français, et sur l'opération «goût de France». Pour sa deuxième édition, l'opération «goût de France 2016», l'Institut français d'Algérie et le Collège culinaire de France a invité cinq chefs bordelais, qui ont réalisé en collaboration avec des chefs algériens, des dîners d'excellence dans cinq grandes villes d'Algérie, en l'occurrence, Alger, Annaba, Constantine, Oran et Tlemcen. Durant cette manifestation de la gastronomie française, les cinq chefs ont sélectionné cinq cuisiniers algériens pour un stage dans leurs restaurants à Bordeaux, où ils suivront une formation d'excellence, orientée spécialement sur la cuisine bordelaise. «Il s'agit autant de cuisine et de gastronomie que de discipline et d'efforts, c'est un système de neuf heures de service hors les repas. C'est réellement, apprendre le métier de cuisinier, et partager les saveurs du terroir», indique le chef J-P Xiradakis. Pour sa part, l'ambassadeur français en Algérie Bernard Emié, est longuement revenu sur l'art culinaire français, et sur l'opération «goût de France», «Je suis heureux du succès de ce partenariat du collège culinaire de France et nos instituts en Algérie, il s'agit également autour de la gastronomie de partage, de convivialité, du vivre ensemble, de l'être ensemble, et de l'amour de l'Autre. La gastronomie est langage universel, et je souhaiterai que cette expérience se renouvelle. Nous devons dans ce sens inscrire ce projet dans la durée» a affirmé l'ambassadeur. De leur côté, les cinq chefs français se sont dit hautement satisfaits de l'accueil et de l'amabilité des Algériens, et relèvent à l'unanimité l'excellence et la fraîcheur des produits algériens. «J'ai préparé une purée de carottes à l'orange, et je peux vous dire que je n'ai presque pas reconnu le goût, tellement les produits étaient frais» rapporte le chef Julien Cruege, qui avait animé le dîner d'excellence à Constantine. Par ailleurs, cette opération qui se déroule dans le monde entier au rythme de l'organisation de quelque 1300 dîners d'excellence, vise particulièrement à développer une coopération franco- algérienne dans le domaine du savoir-faire gastronomique. De son côté, le Collège culinaire de France se donne pour mission de représenter, promouvoir et transmettre l'identité de la cuisine française, sa diversité, et la capacité d'innovation qui la caractérisent. D'autre part, cette association oeuvre également pour faire connaître la réalité économique de ce secteur, et ambitionne de contribuer à son essor. A cet effet, Jean-Pierre Xiradakis, référent du college culinaire de France et pilote de cette opération, se dit séduit par la culture et la diversité de la cuisine algérienne «chaque ville où je me suis rendu, j'ai découvert de nouvelles saveurs, spécifiques à la région, la cuisine algérienne est très riche, en Algérie vous avez la grande chance d'utiliser des produits locaux et frais qui viennent de la proximité, je suis convaincu, que nous pouvons collaborer dans ce sens, pour un plus grand partage des saveurs, de l'amitié et du goût» a-t-il précisé. En somme, à travers cette opération, c'est un nouvel axe de coopération algéro- française qui se dessine autant sur le plan culinaire et culturel, que sur le plan économique. De ce fait, les deux parties semblent motivées à pousser cette expérience le plus loin possible, de façon à asseoir une réelle tradition d'échange entre les deux pays.