La ressource hydrique était «disponible, abondante et de bonne qualité» La région recèle des potentialités hydriques non négligeables. En inspectant les travaux réalisés et en cours dans diverses structures attenantes aux secteurs de l'eau et de l'environnement, lors d'une visite «éclair» effectuée mardi dernier dans la wilaya d'Illizi, le ministre en charge de ce département, Abdelouahab Nouri, n'y est pas allé de main molle quant aux observations faites aux responsables sur le terrain. En effet, interrompant à plusieurs reprises les présentations techniques faites par les responsables des sites visités, Nouri s'est montré, entre autres, intransigeant quant à l'amélioration de la qualité de l'eau potable (AEP) distribuée au citoyen. S'exprimant sur les conséquences de la politique de rationalisation dans les projets par le gel de réalisation de plusieurs ouvrages d'importance en raison de difficultés financières, Nouri a promis d'étudier la situation malgré la crise financière qui freine quelque peu les efforts économiques engagés. Il s'est toutefois montré satisfait du taux de couverture en matière d'eau potable et d'assainissement qui atteint les 97%. Parmi les gels de projets, figure celui de l'endiguement et de la protection contre les inondations du chef-lieu de wilaya, un projet qui va être soumis au Premier ministère a-t-il assuré. Nouri a fait part de la forte possibilité que le projet soit «re-financé par le Fonds national de l'eau (FNE)». Un retard injustifié a toutefois été relevé. Il s'agit de la station de «déferrisation» des eaux souterraines destinées à l'AEP et devant être livrée en 2015. Toujours dans le domaine financier, le ministre a estimé «excessif» la réévaluation à 2,7 milliards/DA la réalisation de la station d'épuration par lagunage d'Illizi, une wilaya riche en nappes souterraines, à l'instar de celle situé dans la région de Bordj El Haouès, ou bien celle de Djanet dont la population est desservie en AEP à hauteur de 317 litres par habitant et par jour, un taux moyen très élevé par rapport à d'autres régions du pays. Sur le plan environnemental, le ministre a regretté l'existence de terrains abandonnés (bourbiers) suite à des travaux pétroliers et qui causent la mort des cheptels en transhumance, notamment camelin. Un point qui va être discuté avec le ministère de l'Energie a assuré Nouri. Les autres sites qui ont été inspectés sont une station d'épuration des eaux usées dans la zone de Tighergher (Djanet), qui dispose de 6 bassins de décantation et offre une capacité de traitement de 2500 m3/jour, le projet, livrable en avril 2016, une station de traitement de l'eau potable à la cité El-Wiam (Illizi), ainsi que le projet d'une station de traitement des eaux usées disposant de quatre bassins (6400 m3/ jour), et qui vise à protéger les eaux souterraines, en plus de la possibilité de réutilisation des eaux traitées à des fins agricoles. Le ministre, qui a estimé que la ressource hydrique était «disponible, abondante et de bonne qualité», dans la région de Djanet, contrairement à d'autres régions sahariennes, a donné des instructions pour étendre le réseau d'eau potable à d'autres concentrations d'habitants de la région.