Le ministre des Ressources en eau a promis de réduire le prix de l'eau dans la région d'Illizi après que les habitants se sont plaints de la qualité de la ressource. «On va encore diminuer le prix», a-t-il déclaré lors de son point de presse. Selon lui, les habitants du sud payent l'eau moins cher que ceux du Nord. La réduction de ces prix est devenue possible grâce à l'existence d'une taxe sur la qualité de l'eau dans le montant. «L'eau est de couleur marron et elle est rejetée par la population. Alors on va diminuer davantage son prix», a dit le ministre en réponse à une revendication posée avec insistance par la population locale, estimant que la décision est «logique», étant donné que la politique actuelle de son département est orientée vers l'amélioration de la qualité de l'eau, après l'avoir rendue disponible. Lors de sa tournée à Djanet et à IIlizi, Abdelmalek Sellal a inspecté plusieurs projets de son secteur où il a donné des instructions pour l'augmentation de la capacité des ouvrages en cours de réalisation et l'amélioration du service offert aux habitants. A ce titre, il a appelé à «l'inscription à titre exceptionnel» d'un projet de «déferrisation naturelle» de l'eau dans la wilaya d'Illizi, afin de la débarrasser de sa couleur marron due à la présence d'un taux important de fer et le phénomène d'oxygénation dès sa sortie des forages. «Cette eau n'a pas d'impact sur la santé humaine, mais les gens refusent sa couleur marron, alors on va la changer», dira le ministre lors de la visite du projet expertisé par un bureau d'études algérien qui a trouvé une solution originale pour enlever cette couleur sans utilisation d'énergie ni de produits chimiques. Le lancement de ce projet est prévu fin février pour une durée de 18 mois. Le ministre a exhorté les responsables à lancer l'appel d'offres pour la réalisation du projet de renforcement du réseau AEP d'Ifri, à Djanet, d'un montant de 1, 2 milliard DA et l'augmentation des capacités de stockage à 3000 m3 au lieu de 1000 m3. Assainir Djanet de ses eaux usées Le ministre a été intransigeant en matière d'hygiène. Il a appelé, lors de son inspection du projet d'épuration des eaux usées par lagunage naturel, à «assainir» la ville de Djanet à travers la récupération de toutes les eaux usées qui se déversent dans la région. «Je ne veux plus voir de rejets», a-t-il dit. «C'est une ville touristique importante qu'il faut préserver de ce type de pollution. La population locale doit vivre dans un environnement sain». Il a appelé dans ce contexte à lancer un autre projet de lagunage naturel et d'augmenter la capacité des eaux dépolluées de 500 à 1000 m3. Le ministre des Ressources en eau a appelé la société civile à s'impliquer davantage en suivant de près l'étude d'aménagement de l'oued El Djazira, en vue de définir la solution idoine pour protéger cette localité des crues de l'oued et des inondations. A In Aménas où la population souffre du manque d'eau en raison de la faiblesse de la ressource naturelle, ainsi que de la mauvaise qualité de l'eau, le ministre a appelé à trancher sur la façon avec laquelle il faut ramener la ressource. Trois solutions sont envisageables pour la région : la réalisation d'un projet de transfert d'eau de l'un des trois points, à savoir la grande falaise (PK 60), Larach (120 km de In Aménas) et Tikentourine à 70 km, la réalisation d'une station de déminéralisation ou le transfert de la station non exploitée à Skikda pour l'installer ici. Le ministère va trancher dans un mois sur la solution définitive. Le ministre semble favorable à la réalisation d'un transfert «vu les coûts financiers découlant à long terme».