838 africains en situation irrégulière à Bouira ont été appréhendés. Le lieutenant-colonel Mahjoub Aribi Kamel a présenté à la presse le bilan du premier trimestre des activités des unités du groupement de gendarmerie de la wilaya de Bouira. D'emblée, l'officier supérieur rendra hommage aux éléments de l'institution républicaine qui préservent la sécurité, l'unité et l'intégrité du pays tout en faisant de leur mieux pour servir le citoyen en garantissant sa sécurité et celle de ses biens. Pour le premier trimestre de l'année en cours, la Gendarmerie nationale a traité 121 affaires relevant de l'atteinte aux biens et 63 affaires d'atteinte aux personnes. Le traitement de ces dossiers a conduit à l'arrestation de 258 personnes majoritairement âgées entre 18 et 28 ans. 38 ont été écrouées par la justice. Parmi ces dossiers, le plus en vue reste le démantèlement d'un réseau national de trafiquants d'armes, composé de 11 personnes. 18 armes avaient été saisies à l'occasion. La vocation agricole et pastorale de la wilaya reste un élément primordial dans la prolifération des vols de bétail. La gendarmerie est confrontée à deux difficultés: la déclaration du vol se fait souvent plusieurs heures après l'acte, d'où la difficulté à arrêter les auteurs. L'autre vrai problème incombe aux propriétaires qui laissent leur bétail vivre sauvagement et le méfait n'est constaté que plusieurs jours après. Dans ce créneau, les unités de Bouira ont enregistré 10 plaintes pour le vol de 119 têtes ovines et bovines. Si la mission essentielle de ce corps d'élite demeure la surveillance du territoire et son intégrité, la gendarmerie travaille aussi à la sécurité du citoyen. Les unités spécialisées dans l'identification ont contrôlé 45.484 personnes. 216 étaient en situation irrégulière vis-à-vis du Service national. Sur 16.180 véhicules contrôlés, aucun n'était volé ou recherché. La lutte contre la criminalité n'est pas en reste. La wilaya dispose de six unités spécialisées dans les interventions. neuf affaires ayant trait aux stupéfiants ont été élucidées par les éléments de ces sections. L'immigration clandestine est aussi un phénomène récent, mais d'une extrême dangerosité selon le responsable de la gendarmerie. 838 Africains ont été reconduits à la frontière. Les garants de la sécurité sont là aussi confrontés à une difficulté. Des Marocains travaillent au noir dans les métiers du bâtiment. La physionomie de ces Maghrébins similaire aux Algériens rend leur identification difficile. L'autre grand volet abordé est la circulation routière. Pour le premier trimestre de l'exercice 2016, la gendarmerie a enregistré 119 accidents ayant entraîné 26 décès et 251 blessures. La chiffre reste élevé, mais en léger recul comparativement à l'année 2015 parce que l'erreur humaine demeure la cause essentielle de ces drames et parce que la vitesse représente 41,6% de ces causes, la gendarmerie s'est déployée aux quatre coins de la wilaya et dresse des barrages pour sanctionner les fautifs. 10.115 chauffeurs ont été verbalisés et leurs permis retirés jusqu'à leur traduction devant les commissions de daïras. L'interprétation de ces chiffres fait ressortir qu'au niveau des auteurs de ces catastrophes de la route, il y a une nette domination de jeunes dont le permis a été délivré entre 2005 et 2014. Une seule femme est impliquée dans un accident. Avant de clôturer la rencontre, le lieutenant-colonel a rendu un hommage aux utilisateurs du numéro vert qui selon lui a permis de dénouer des enquêtes, mais aussi d'éviter des méfaits avec l'intervention rapide des unités.