En décembre il entraînait la réserve merengue, en troisième division espagnole, et aujourd'hui, il se retrouve à la tête des «Galactiques» du Real, à portée de la finale programmée le 28 mai à Milan. Trajectoire météorique pour Zinédine Zidane: après quatre mois à entraîner le Real Madrid, voilà le Français aux portes du firmament européen, la finale de Ligue des Champions, que son équipe espère atteindre ce soir à 19h45 en demi-finale retour contre Manchester City (aller: 0-0). Tout va décidément très vite pour «Zizou». En décembre il entraînait la réserve merengue, en troisième division espagnole, et aujourd'hui, il se retrouve à la tête des «Galactiques» du Real, à portée de la finale programmée le 28 mai à Milan. Tout va très vite, y compris la convalescence de Cristiano Ronaldo. Forfait à l'aller (cuisse), le triple Ballon d'or a repris dimanche et devrait jouer ce soir au stade Santiago-Bernabeu, tandis qu'un doute subsiste pour Karim Benzema (cuisse), ménagé lundi. L'une des grandes réussites des quatre premiers mois de Zidane est d'avoir pleinement relancé Ronaldo, qui pèse à nouveau sur les matches décisifs. Avec 16 buts dans cette Ligue des champions, l'attaquant pourrait d'ailleurs viser mercredi le record de buts inscrits dans une seule édition, qu'il avait lui-même établi en 2013-2014 (17 buts). En retour, «CR7» ne cache pas son estime pour le technicien français. «C'est un entraîneur que j'aimerais voir rester au Real Madrid», a déclaré Ronaldo, cité par l'UEFA. «Avec Zidane, nous nous sentons davantage appréciés. Nous ressentons son affection. Nous savons qu'il suit un processus d'adaptation, mais les choses ont rapidement été très fluides.» Au niveau des résultats, la gestion éclairée de «ZZ» a débouché sur une nette embellie sportive en avril: victoire dans le clasico face au FC Barcelone (2-1), qualification renversante en quart de C1 contre Wolfsburg (0-2, 3-0), retour inattendu dans la course au titre en Liga... «Ces quatre mois ont été phénoménaux au niveau du travail», a commenté Zidane sur Real Madrid TV. «Il reste peu de matchs à jouer, mais il reste beaucoup à faire parce que nous jouons notre saison à chaque rencontre et nous le savons.» Fort de ces bonnes performances, le Français semble assuré de conserver sa place la saison prochaine. Mais pourquoi ne pas viser plus haut?La Ligue des champions est la compétition fétiche du Real, premier club au palmarès avec 10 trophées, et c'est aussi celle de Zidane. Buteur d'anthologie pour décrocher la «Novena» (9e titre) en 2002, entraîneur adjoint pour la «Decima» (10e) en 2014, l'ancien Ballon d'or espère sans doute conduire le club merengue à la 14e finale de son histoire et à la conquête de la «Undecima» (11e trophée). Mais pour cela, il va falloir battre Manchester City mercredi dans un duel entre la meilleure attaque de Liga (105 buts inscrits) et celle de Premier League (68 buts), qui s'étaient neutralisées à l'aller (0-0). Ce résultat vierge donne à City une petite chance de créer la surprise en marquant au Bernabeu: une victoire ou un match nul avec des buts qualifierait le club anglais pour sa toute première finale de C1. Mais attention, car si l'Argentin Sergio Agüero et le Belge Kevin De Bruyne ont été ménagés ce week-end en prévision du choc, l'absence sur blessure de l'Espagnol David Silva pénalise les Citizens. En outre, le Real n'a encaissé aucun but à domicile cette saison en cinq rencontres de C1. Et si jamais Ronaldo et Benzema étaient insuffisamment remis, Gareth Bale, lui, est en pleine forme: 4 buts sur ses quatre dernières rencontres toutes compétitions confondues. Dans un stade Bernabeu qu'on annonce complet, Zidane s'est attaché à enflammer le public merengue: «Nous sommes à un pas de la finale et nous allons avoir besoin de nos supporteurs. Je ne doute pas que ce sera une soirée spectaculaire», a-t-il promis, désireux de faire du Bernabeu un enfer pour Manchester City.