Le nouveau ministre de l'Agriculture a assuré qu'il compte combattre la spéculation. Le ministre s'exprimait hier, lors d'une visite aux marchés de proximité de Rouiba et de la Safex en compagnie du ministre du Commerce, Bakhti Belaïb. Ils ont aussi visité le marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus et le marché «Djelmani» d'El Harrach. C'est là que le ministre a constaté le phénomène de la hausse des prix de quelques produits agricoles en plein mois du Ramadhan qui en partie est due, selon lui, à la spéculation et ce «même si la production est abondante». Le ministre de l'Agriculture a indiqué qu'«il est inadmissible que le kilogramme de poivron cédé à 40 dinars au marché de gros des fruits et légumes des Eucalyptus se retrouve à 200 DA/kg au marché «Djelmani» d'El Harrach? distant seulement de 4 km». Cela implique, selon lui, qu'il y a des spéculateurs contribuant à la hausse des prix de quelques produits agricoles lors du Ramadhan. En visitant ces enceintes commerciales, Bakhti Belaïb a souligné que «même s'il y a la liberté des prix, on ne peut pas nier que la production en produits agricoles est suffisante et que la spéculation pénalise d'abord l'agriculteur et ensuite le consommateur». Belaïb a indiqué, lors d'un point de presse, qu'«il y a effectivement des perturbations du marché qu'il s'agit de corriger en faisant en sorte que toutes les transactions des fruits et légumes soient dénouées à l'intérieur des marchés de gros pour limiter le nombre des intermédiaires entre l'agriculteur et le consommateur». Selon les deux ministres, la forte augmentation des prix entre le commerce de gros et le commerce de détail ne peut pas laisser indifférents les responsables des secteurs du commerce et de l'agriculture. «On peut même aller jusqu'au plafonnement des prix de certains produits», a insisté le ministre de l'Agriculture selon lequel le phénomène de la hausse des prix est aussi dû au fait que les détaillants s'approvisionnent en deuxième ou troisième main. De son côté, M. Belaïb a ajouté que «le gouvernement est en train de chercher des solutions à ces problèmes (d'approvisionnement et des prix) en collaboration avec l'association des mandataires avant de prendre une quelconque décision». Il a souligné que 10 marchés de gros sont actuellement en chantier à travers le territoire national et que trois d'entre eux seront livrés incessamment. Les deux ministres ont aussi pu constater que la direction du commerce d'Alger a lancé une campagne contre le gaspillage et que les citoyens étaient nombreux à se diriger vers les marchés aménagés afin de s'approvisionner en produits alimentaires divers à des prix moins élevés que chez leurs fournisseurs habituels.