Après l'éducation, c'est au tour de la Sonatrach d'apporter son lot de bonnes nouvelles aux chômeurs. L'entreprise pétrolière vient d'ouvrir 1221 postes de recrutement. C'est certes un chiffre qui paraît dérisoire, mais en ces temps de crise, la création d'un seul emploi est déjà un exploit. Surtout que ces 1221 postes concernent différentes spécialités et sont même répartis sur défférentes wilayas. On trouve ainsi 130 postes d'ingénieurs dans huit spécialités différentes. Mais ce sont les cadres qui se partagent la part du lion avec 687 postes. En ce qui concerne les grades d'agents, on trouve 398 postes. Cinq dans la mécanique industrielle, 67 HSE, 14 en génie civil, 33 en communications et 15 dans le conditionnement. La planification industrielle elle, a eu droit à neuf postes. Pour ce qui est des postes administratifs, 60 postes dans les finances et le budget, 83 dans la gestion des achats, 25 dans la gestion des ressources humaines, 13 dans l'archivage. Il y a aussi 14 postes d'assistantes sociales, 15 dans la santé, 40 secrétaires et enfin cinq dans l'informatique. Les wilayas concernées sont Alger, Boumerdès, Naâma, Mostaganem, Tébessa, Ouargla, Ilizi, Laghouat, Tamanrasset, Adrar, Bouira, Béjaïa, Oran, Relizane, Béjaïa, Tiaret, Skikda, Batna et El Bayadh. Un véritable «pactole» donc pour les demandeurs d'emplois. Comme pour le concours de l'éducation, on va assister à une ruée vers ces postes, sauf que leur nombre est des plus limités. C'est l'Agence nationale de l'emploi (Anem) qui a été chargée de mener à bien cette opération. Et cela afin d'assurer une grande transparence pour leur attribution et éviter un brouhaha qui pourrait en sortir particulièrement à cause du nombre limité de ces postes. C'est d'ailleurs dans ce sens que des conditions strictes ont été exigées par la Sonatrach. On cite entre autres les conditions d'age et le niveau d'études. Ainsi pour les ingénieurs, ils devront avoir moins de 35 ans et un bac +5. Les cadres doivent eux avoir un bac+4, et ne pas dépasser aussi les 35 ans, alors que les agents, il leur est exigé un bac+3 et moins de 33 ans d'âge. Sonatrach recrute donc! Une surprise au vu de la conjoncture actuelle, mais que les observateurs trouvent normale du fait que, comme l'avait assuré son P-DG, Amine Mazouzi, le pétrolier algérien continuera ses investissements et a besoin de personnel pour continuer à fonctionner au même rythme. Néanmoins, Sonatrach n'est pas le seul secteur étatique a avoir «cassé» le gel du recrutement dans le secteur public qu'il prônait il y a deux ans. Ces derniers mois, le gouvernement annonce des recrutements par dizaines de milliers dans la Fonction publique. Il en est ainsi de l'Education nationale, la santé, la formation professionnelle et l'enseignement supérieur dont les postes de recrutement sont annoncés ces derniers mois au fur et à mesure. Les collectivités locales ne sont pas en reste. Des milliers de postes seront ouverts dans le cadre de la nouvelle organisation administrative décidée par le président Bouteflika. Une décision qui vise à rapprocher le pouvoir décisionnel du citoyen, à créer plus de fluidité dans les administrations locales, mais cette décision appelle à la création de postes d'emploi. A ceux-là s'ajoute le nombre de recrutements au niveau des services de sécurité. Tout comme la santé d'ailleurs où des annonces de recrutements ont lieu au niveau du corps paramédical, le tendon d'Achille du secteur de Boudiaf. Pour ne citer que l'Education nationale, au moins 19.000 enseignants seront recrutés. En somme, des secteurs stratégiques et on croit savoir que plusieurs administrations ont été destinataires de notes les incitant à ouvrir les concours de recrutement au plus tard en mars pour permettre aux candidats retenus de rejoindre leurs postes dès la rentrée sociale prochaine. La crise oui, mais le gouvernement coupe seulement ce qui n'est pas indispensable...