Une première consécration historique pour les Portugais Seule consolation côté français: Antoine Griezmannn termine meilleur buteur de l'Euro 2016 avec 6 buts. Le stade de France de Paris, a certainement vécu avant-hier soir une finale dont l'issue au terme de 120 minutes de jeu, a fini par couronner pour la première fois le Portugal, au détriment d'un hôte français qui ne s'attendait nullement à vivre chez lui une telle terrible déconvenue. Pour cause, les Bleus qui avaient mystifié en quarts de finale l'Islande sur le score éloquent de 5 à 2, avant de se permettre le luxe d'éliminer en demi-finale l'Allemagne, championne du monde 2014, semblaient totalement convaincus d'être en mesure de récidiver en finale face aux Portugais de Cristiano Ronaldo. Il est vrai que depuis l'entame de l'Euro 2016, le Portugal n'a jamais pu réellement convaincre la plupart des nombreux observateurs en la matière, tant il est clair que tout au long du premier tour, la Séléçao a failli rentrer au pays très tôt. Pour preuve, lors de son premier match livré contre les Islandais, le Portugal concédait d'entrée un inattendu 1 à 1, suivi d'un très piètre zéro à zéro face à l'Autriche, avant d'arracher grâce à un doublé de Cristiano Ronaldo, un miraculeux 3 à 3 devant la Hongrie. A l'image d'un Pepe qui s'est encore souvent avéré un très piètre défenseur, le jeu portugais développé par les coéquipiers des Nani et consorts, ne plaidait point en faveur des Portugais. Mais au terme de leur incroyable qualification arrachée face à la très redoutable Croatie des Modric, et autres Rakitic, les camarades de Quaresma ont commencé à croire en leur chandelle, à l'image d'un Cristiano enfin retrouvé, qui allait mettre à genoux le très solide et très coriace Pays de Galles de Gareth Bale. L'attaquant vedette du prestigieux Real Madrid, tant décrié depuis le début de la compétition, retrouvait enfin ses sensations, notamment avant d'affronter la France en finale. Une ultime confrontation franco-portugaise avant laquelle, tout l'Hexagone et les millions de fans des Bleus, croyaient dur comme fer, que les Giroud, Payet, et notamment l'attaquant madrilène de l'Atlético, allaient offrir à la France, un 3ème sacre européen, après ceux glanés en 1984 et 2000. Le sélectionneur français Didier Deschamps et les Bleus étaient loin de s'attendre à subir une telle désillusion finale, notamment contre un adversaire portugais qui allait très vite perdre pour cause de blessure son emblématique capitaine d'équipe, sous le regard complètement dépité de Luis Figo. La malchance semblait avoir encore frappé le Portugal du défunt Eusebio, et tout une génération de joueurs qui courait en vain depuis 2004, derrière un sacre jamais glané par un pays qui a pourtant toujours enfanté tant de footballeurs de renom. Mais comme le football est tellement imprévisible, le Portugal pliera sans toutefois rompre, ni céder devant les multiples et incessants rushs français. Certes, l'attaquant des Bleus Gignac voyait son ultime tentative venir s'écraser sur la base du poteau droit de la cage portugaise, à l'ultime minute du temps additionnel, dans un stade de France qui croyait sur l'action, voir les Bleus arriver enfin à leurs fins. Mais en réalité, la chance allait changer de camp au cours de prolongations qui allaient s'avérer être fatales au onze français, sous la forme d'un but complètement inattendu et assassin inscrit à la 109ème mn avec beaucoup de culot des 20 mètres, par un Eder tout simplement admirable, tant l'actuel attaquant sociètaire de Lille, venait de terrasser définitivement les Bleus. Un but fantastique qui contrastait totalement avec le début catastrophique d'un Portugal qui possédait en son sein, un portier de très grande classe, du nom de Rui Patricio, tant l'actuel coéquipier de l'attaquant international Slimani au Sporting de Lisbonne, s'est avéré impérial, au même titre que le très solide défenseur axial de Southampton Fonte, qui a souvent muselé le Français d'Arsenal, en l'occurrence un Olivier Giroud complètement usé avant sa sortie. Seule consolation côté français: Antoine Griezmann termine meilleur buteur de l'Euro 2016 avec 6 buts. Côté portugais, la Séléçao a réussi le pari de déjouer complètement tous les pronostics, notamment en remportant à Paris son premier trophée sans Cristiano Ronaldo. Lisbonne et tout le Portugal sont depuis dimanche soir en liesse, et cette date du 10 juillet 2016 marquera à jamais la France. Il est vrai qu'une finale ne se joue pas, mais elle se gagne! La France du foot a bel et bien commis l'erreur de jubiler trop vite, avant cette finale de l'Euro 2016. 16 joueurs d'origine africaine en finale La finale de l'Euro 2016 entre la France et le Portugal, a été marquée par une forte connotation africaine. Et pour cause, les deux finalistes renfermaient 16 joueurs d'origine africaine, 10 pour la France, en l'occurrence Patrice Evra (Sénégal), Steve Mandanda (RD Congo), Eliaquim Mangala (RD Congo), Blaise Matuidi (Angola), N'Golo Kanté (Mali), Paul Pogba (Guinée), Adil Rami (Maroc), Bacary Sagna (Sénégal), Moussa Sissoko (Mali) et Samuel Umtiti (Cameroun), et six pour le Portugal, à savoir William Carvalho (Angola), Danilo (Guinée Bissau), Eder (Guinée Bissau), Eliseu (Guinée Bissau), Nani (Cap Vert) et Renato Sanches (Cap Vert). Il est à rappeler que 41 joueurs originaires du continent noir étaient engagés dans cet Euro 2016 organisé en France.