Un accueil très chaleureux a été réservé au Premier ministre On se bousculait dans l'espoir de pouvoir lui serrer la main... Qui a dit que la rue n'aime pas les politiques? Ce n'est en tout cas pas le cas à Oum El Bouaghi...enfin pas pour Abdelmalek Sellal. En effet, le Premier ministre a eu droit, jeudi dernier, a un accueil des plus chaleureux dans cette ville de l'est du pays. Fantasia locale, fanfare et barouds étaient à son attente tout au long de son périple. Mais il a surtout pu savourer plusieurs bains de foule. Il en a eu droit à plusieurs improvisés par une population venue saluer celui qui parle son langage pour la rassurer dans ces moments délicats que vit le pays. Le plus impressionnant a été celui qui l'attendait à l'université Larbi Ben M'hidi, où il devait inaugurer l'Institut des sports de l'université. Hommes, femmes, enfants, jeunes et moins jeunes ont contourné l'enceinte du campus pour pouvoir voir de plus près l'homme qui est venu leur porter le message du chef de l'Etat. Pendant des heures et sous un soleil de plomb, ils guettaient l'arrivée du cortège ministériel. Il a suffi que ce dernier s'approche pour que ce soit la folie totale, «youyous», cris de joie, pacotilles lancées par des enfants, ont retenti. La délégation a d'ailleurs eu du mal à se frayer un chemin au milieu de cette foule en délire. Au grand bonheur d'un Sellal qui s'est de suite dirigé vers les citoyens avec qui il a échangé quelques mots, fait rire beaucoup d'entre eux avec son humour légendaire mais surtout eu des accolades avec des jeunes, des vieux et des vieilles. Ces dernières l'ont pris dans leurs bras tout en lui souhaitant beaucoup de réussite sans oublier de demander des nouvelles du président Bouteflika. Sellal a même eu droit à un baiser sur la tête, ultime marque de respect pour les Algériens. Tout le monde se bousculait dans l'espoir de lui serrer la main. Selfies avec quelques étudiants étaient de mise. C'était une véritable ambiance de fête qui s'est poursuivie tout au long de cette visite. Les habitants d'Ighzar n'taga (Oued Taga), ont même fait le déplacement spécialement pour lui remettre une lettre de remerciements pour son intervention dans l'annulation du projet d'une cimenterie qui devait être implantée dans leur village. Ils ont dans ce sens, salué sa décision courageuse. On voyait donc un Premier ministre des plus heureux car il était en train de renouer avec son exercice préféré:être directement à l'écoute du peuple. Car, entre Sellal, le Premier ministre et Sellal l'enfant du peuple, il n'y a ni frontière ni protocole. Il l'a encore prouvé cette fois-ci en se donnant un malin plaisir à discuter avec la population. Cette proximité a fait qu'une relation de confiance s'est nouée. Son langage populaire et son sens de l'humour ont renforcé cette relation. Sellal est devenu ce personnage au style unique que les Algériens affectionnent énormément. On voit que cette popularité est aussi présente même en territoire chaoui. Il semble être tombé sous le charme de cet homme qui a bouleversé les moeurs politiques avec son franc-parler, son humour et surtout son langage populaire. Avec lui, fini les discours-fleuves qui ennuient le peuple. Le Premier ministre va directement au but en alternant dérision et sérieux! Chacune de ses sorties est «bourrée» d'anecdotes. Mais derrière ces blagues, se cachent souvent des messages sérieux. Caricaturant les choses avec un langage des plus populaires, se référant aux sports ou aux habitudes de chaque région, il lance des vérités que souvent les politiques font fi d'ignorer. Bref, Abdelmalek Sellal s'est fait un plaisir de discuter avec les citoyens pour prendre la température et connaître leurs véritables besoins. La méthode Sellal est de retour...