Le RND de Béjaïa retire officiellement ses élus à travers toutes les assemblées élues issues du scrutin controversé d'octobre 2002. L'annonce a été faite, hier, à l'issue des travaux du conseil de wilaya par le chargé de communication, M. Bouchoucha. Ainsi, le RND est le premier parti à mettre à exécution l'une des clauses, celle concernant la révocation des «indus» élus contenue dans le protocole d'accord portant sur les incidences induites par les événements du Printemps noir. Une décision sans surprise, connaissant la position favorable affichée depuis longtemps par le parti RND, dont le premier responsable est le maître d'oeuvre du protocole en question en sa qualité de chef du gouvernement représentant l'Etat algérien dans le dialogue gouvernement-archs. C'est aussi une décision purement symbolique, car la défection des élus RND à Béjaïa n'influera pas sur le fonctionnement des assemblées locales. Sauf peut-être pour l'APC Oued Ghir, qui, avec le départ des trois élus du RND, sur 7 élus au total, sera amoindrie risquant même d'être dissoute par l'administration au premier blocage. Concernant l'APW, le nombre réduit des élus du parti d'Ahmed Ouyahia ne posera manifestement aucun blocage. Il reste à savoir le cas du FLN. Si ce dernier agissait de la sorte, on pourrait assister dans les prochains jours à une avalanche de dissolutions des assemblées locales. Quant au FFS, sa position est clairement connue à ce sujet.