Alors qu'on pensait cette histoire terminée voilà qu'un communiqué signé par le comité directeur du festival vient rajouter de l'huile sur le feu. Il est clairement stipulé que la comédienne Bahia Rachedi était à la place qu'il fallait au Palais du festival et surtout, première nouvelle, sa présence ne relevait pas du ressort des JCC puisque d'après le communiqué c'était plutôt l'invitée de la manifestation «Sfax, capitale de la culture arabe». Comment alors expliquer que le film algéro-tunisien, sur saint Augustin, projeté en séance spéciale lors des JCC, est bel et bien présent dans la programmation de cette édition? Pourtant, le directeur Brahim Letaief, la matinée même du retour des membres du film saint Augustin au pays, était venu voir Bahia Rachedi dans son hôtel et exprimer ses excuses. Ses explications en face-à-face ne suffisant pas, la direction des JCC a donc tenu à rendre publique sa position clairement, officielle, en ces termes notamment: «Si nous reconnaissons la valeur artistique de cette grande dame de la télévision et du théâtre algérien, nous précisons que Mme Bahia Rachedi est venue dans le cadre de «Sfax, capitale de la culture arabe», accompagnée d'un acteur et de la coproductrice exécutive du film saint Augustin programmé à la demande de la production tunisienne pour un maximum de visibilité auprès du public des JCC. D'ailleurs, la salle le «Rio» a été réservée à cette projection (le 29 octobre 2016) sans contrepartie. Toute la billetterie était réservée aux invités de la production. D'ailleurs, le film devait passer uniquement le 4 novembre dans le cadre de la manifestation improvisée et hasardeusement intitulée «Les Journées cinématographiques de Sfax». La grande maison des JCC a quand même pris à sa charge uniquement le transport et l'hébergement d'une partie de l'équipe du film, dont Mme Bahia Rachedi» et de renchérir: «Le protocole de l'organisation de la soirée de clôture, réservait comme pour tous les au-tres festivals, les premières rangées dans l'ordre suivant: les membres du jury, les invités des compétitions officielles et les équipes des films participant aux compétitions officielles, les invités chargés de remettre les prix, les journalistes et les acteurs du cinéma tunisien, dans les premières rangées, ce qui constitue près de 600 places. Il était tout à fait normal, que Mme Bahia, ne remplissant aucun rôle dans ces catégories citées, soit placée au troisième bloc des rangées et qui n'est pas des moindres, car il y a un quatrième et dernier bloc» et d'ajouter: «Il est à noter à ce propos que les JCC ne fonctionnent plus en mode délégation, mais en mode d'équipe de film, à l'instar des autres festivals de cinéma, et que toutes les équipes sont traitées sur le même pied d'égalité. La seule réclamation à laquelle le comité d'organisation ne pouvait donner de suite favorable, pour des raisons de surbooking à l'hôtel Africa, est celle émanant de sa productrice et demandant d'être hébergée à l'hôtel Africa et non à l'hôtel Carlton qui est pourtant réservé aux invités des projections parallèles et spéciales.» Et de clore le communiqué par: «Il est à signaler que le même régime protocolaire a été appliqué par le comité d'organisation lors de la soirée d'ouverture sans que Mme Rachedi ne rouspète. Nous sommes navrés, surpris quand même par le fait qu'aucune partie officielle n'ait demandé des éclaircissements à propos de cet incident auprès du directeur des JCC.» Voilà donc que le ton se durcit... Irritation et volte-face? Ras-le-bol général dû à la fatigue ou mécontentement inopiné? C'est, en tout cas, toujours bon de rétablir les faits...