L'EHU d'Oran, mis en place au début de ce IIIe millénaire dans le cadre de la révision de la carte sanitaire de la wilaya d'Oran, n'a rien à envier aux hôpitaux européens. L'Etablissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre, prodiguant des hauts soins, vient de franchir un nouveau pas dans ses innovations. Dans le tas, la première école spécialisée dans la chirurgie laparoscopique ouvrira ses portes dans les tous prochains jours. C'est ce qu'a affirmé le directeur général dudit établissement, le Pr Mansouri. Tout est fin prêt pour se lancer dans un tel exercice hautement technologique, mais tant maîtrisé par les praticiens dudit établissement. L'EHU d'Oran, mis en place en début de ce IIIe millénaire dans le cadre de la révision de la carte sanitaire de la wilaya d'Oran, n'a rien à envier aux grands hôpitaux européens, notamment en ce qui concerne la formation de haute facture sans pour autant recourir à la formation à l'étranger. Doté d'un plateau technique et des équipements de pointe, l'école laparoscopique de l'Etablissement hospitalo-universitaire d'Oran dispensera des cycles de formations hautement innovantes au profit des compétences locales et chirurgiens venant des quatre points cardinaux du territoire national, désireux acquérir toutes les techniques innovantes, a révélé le Pr Mansouri à l'occasion du 24ème Congrès national de chirurgie organisé pour quatre jours consécutifs par l'établissement qu'il guide. Ladite école assure des formations sanctionnées par des diplômes validés par les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur. «Il s'agit, par ailleurs, de permettre aux patients à travers le territoire national de bénéficier des mêmes prestations de soins», a expliqué le Pr Mansouri ajoutant que «cette école sera accompagnée par un service hautement spécialisé en chirurgie expérimentale qui sera ouvert aussi prochainement». Le ton est à passer à l'oeuvre. Là encore, le Pr Mansouri revient en expliquant que «le service, qui utilisera des chèvres et des souris...». «Il (le service) offrira l'opportunité de s'exercer sur des techniques chirurgicales existantes et le développement de nouvelles techniques», a-t-il explicité. Les grands gagnants sont les centres hospitalo-universitaires en bénéficiant d'un savoir-faire hautement qualifié, les médecins formés en laparoscopie figurent parmi les principaux intervenants dans ce service de chirurgie expérimentale. Une telle question a été encore une fois détaillée par le Pr Mansouri en explicitant que «une fois opérationnel, ce service sera mis à la disposition de l'ensemble des services hospitalo-universitaires». Ce n'est pas tout. Les nouvelles techniques dispensées dans les hôpitaux européens feront le bonheur des Algériens en bénéficiant localement de hauts soins perçus quasiment impossibles dans les temps passés en Algérie. Ainsi, ces nouvelles techniques seront désormais disponibles en Algérie, très précisément au niveau de l'Etablissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre d'Oran. Le Dr Mansouri a, en ce sens, affirmé qu«'une convention a été signée avec l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, Aphp. Celle-ci, ajouta-t-il, porte sur le développement d'un programme d'échange qui touche à plusieurs spécialités. Il s'agit entre autres de la transplantation d'organes, la transplantation hépatique, la chirurgie cardiaque infantile, la chirurgie de reconstruction après la chirurgie bariatrique et la télé-expertise en matière d'anatomopathologie. Les participants aux travaux du 24ème Congrès national de chirurgie, organisés par l'EHU d'Oran, mettent les bouchées doubles sur la nécessité d'aller de l'avant dans le cadre du développement technologique des soins accompagné par un savoir-faire infaillible. Le congrès annuel a, cette fois-ci, réuni plus d'une centaine de chirurgiens étrangers venus de 18 pays ainsi que ceux de toute la communauté chirurgicale du territoire national. Une telle rencontre porte dans ses dimensions le partage des expériences et du savoir-faire. Les débats sont multiples et riches touchant diverses branches de la chirurgie. Le même congrès s'est ouvert hier sur le XVIe prestigieux Congrès de la Méditerranée and Middle Eastern Endoscopic Surgery Association, Mmesa. Le Pr Boubekeur, président de la Société algérienne de chirurgie, organisateur par la même du Congrès national de chirurgie, n'a rien laissé au hasard en se préparant activement à l'organisation d'un tel congrès. Il dira «avoir invité à l'avance tous ces chirurgiens étrangers pour participer au congrès de la SAC et faire profiter un maximum de chirurgiens algériens de leurs expériences». «C'est un véritable challenge que de regrouper toutes ces compétences pendant quatre jours pour développer et échanger les expériences sur la chirurgie», a affirmé le directeur de l'EHU qui est également président du comité d'organisation, le Pr Mansouri. Les praticiens hautement spécialisés, en particulier les chirurgiens venus de France, d'Espagne, d'Italie, du Moyen-Orient comme l'Egypte, le Liban, la Syrie, l'Iran et du Maghreb comme le Maroc et la Tunisie auront du pain sur la planche en intervenant dans deux thèmes principaux liés essentiellement à la pathologie biliaire abordée par chirurgie mini-invasive. Comme ils débattent de la cancérologie digestive avec des traitements innovateurs par abord combiné instrumental et chirurgical avec des associations de chimiothérapie adjuvante et thérapie ciblée. La Turquie ayant connu un franc succès dans la chirurgie robotique prend part aux travaux de la rencontre d'Oran. Elle est représentée par une forte délégation composée des spécialistes qui connaissent des avancées notables en matière de chirurgie robotique. C'est ce qu'a affirmé le Pr Boubekeur avant de souligner que «les Turcs ne se contentent pas d'apprendre la chirurgie robotique, mais sont en train de créer leurs propres robots». Toute la corporation, en relation avec ces nouveautés, est concernée par ces formations hautement spécialisées. Le Pr Boubekeur revient encore une fois en indiquant que «nous réunirons à l'occasion de ce congrès les infirmiers, les psychologues et les assistants qui nous sont attachés dans notre pratique quotidienne», explique le responsable. Sur sa lancée, il a ajouté que «des ateliers pour jeunes chirurgiens avec entraînement et formation à la chirurgie coelioscopique digestive sur animal figurent au programme du congrès». Concernant l'actualisation des techniques chirurgicales par rapport au reste du monde, le Pr Mansouri n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dire que «le service de chirurgie de l'EHU d'Oran est à la pointe des dernières techniques innovantes en matière de chirurgie, notamment la laparoscopie». «Nous touchons à tous les types de chirurgie laparoscopique, notamment la chirurgie cancérologique», a-t-il précisé avant de rappeler que l'établissement qu'il guide «est l'unique structure sur le territoire national à faire de la chirurgie bariatrique laparoscopique». W. A. O.