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L'EHU d'Oran révolutionne la chirurgie moderne
DES TECHNIQUES INNOVANTES SONT PRATIQUEES
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2016


Un hôpital haut de gamme
«Ces nouvelles techniques seront appliquées à partir d'aujourd'hui et vers le mois de juin de l'année en cours à l'EHU», a précisé le Dr Mohamed Mansouri.
La chirurgie lourde est simplifiée au plus bas niveau devenue comme un simple acte de routine. La majeure partie des maladies nécessitant l'acte opératoire sont désormais prises en charge au niveau de l'EHU d'Oran, à commencer par la Spina Bifida. Cette maladie appelée par les spécialistes au nom de «l'Epine dans la colonne vertébrale» est une malformation naissant avec la venue au monde du nouveau-né. Cette maladie rare touche toutefois une population plus ou moins importante. Elle est désormais guérissable en Algérie, très précisément au niveau de l'Etablissement hospitalier du 1er Novembre de l'Usto. Idem pour la maladie de Parkinson ayant comme incidences le tremblement, cette maladie est désormais prise en charge par les services spécialisés du même établissement hospitalier, l'EHU.
Cet établissement, prodiguant de hauts soins, prend en charge à l'avenir les nouveau-nés venus au monde accompagnés des malformations de la colonne vertébrale. Pour ce faire, deux nouvelles techniques de traitement de toutes ces pathologies sont en voie d'application. C'est ce qu'a annoncé le directeur général de l'Etablissement hospitalo-universitaire 1er Novembre d'Oran, le Dr Mansouri.
Ces nouvelles techniques reposent essentiellement sur la chirurgie exigeant de hautes techniques nouvellement innovées. «Ces nouvelles techniques seront appliquées respectivement aujourd'hui et vers le mois de juin de l'année en cours à l'EHU», a précisé le Dr Mohamed Mansouri.
Le traitement de la maladie de Parkinson est-il devenu un simple acte opératoire? Plus que jamais, aucun ne dira le contraire tant que les spécialistes de l'EHU, qui ont acquis tout le savoir et les nouvelles techniques, sont plus que déterminés à aller de l'avant dans la prise en charge de toutes les maladies jugées incurables dans le temps. Ces nouvelles techniques permettant aux spécialistes d'aller vers le malade pour le prendre convenablement en charge tout en lui prodiguant des hauts soins en un temps record.
C'est ainsi que l'opération dédiée au traitement de la maladie de Parkinson porte sur l'introduction de sondes de stimulation chez le sujet avec pour effet d'éliminer les tremblements qui constituent le symptôme majeur de cette pathologie neuro-dégénérative.
La deuxième technique porte sur la réparation de la colonne vertébrale souffrant de cette maladie. Celle-ci est considérée dans le temps comme étant une maladie orpheline difficile à traiter. Or ce n'est plus le cas au niveau de l'EHU d'Oran, ses chirurgiens ont pris sérieusement la problématique tout en la cernant dans tous ses angles avant de décider au bistouri. Cette opération, telle qu'elle a été adoptée, sera menée pendant la période de diagnostic prénatal.
La chirurgie robotique... une nécessité
L'échographie en trois dimensions (3D) permet à l'enfant de naître tout en se développant normalement. En ce sens, le Dr Mansouri indique que «des spécialistes algériens assureront la mise en place de ces approches modernes avec l'aide de leurs homologues français et américains».
L'Ehu d'Oran a franchi plusieurs pas en avant dans le cadre des hauts soins qu'il prodigue, à commencer par la chirurgie robotique. Celle-ci fait des avancées notables. A l'instar de tous les établissements sanitaires du reste du monde, l'EHU d'Oran n'a pas dérogé à cette règle devenue impérativement une nécessité absolue vu le statut de l'EHU d'Oran. «La chirurgie robotique sera pratiquée dans l'établissement hospitalo-universitaire du 1er Novembre» d'Oran», a annoncé le chef de service de chirurgie générale de l'EHU, le Pr. Mohamed Boubekeur ajoutant que «nous avons déjà l'équipement à 3D et autres équipements pour entamer la chirurgie robotique et nous comptons acquérir le robot prochainement.»
Une telle spécialité a nécessité l'intensification du travail aussi bien sur le plan intellectuel qu'expérimental. Ceci est dans le but de l'entame de cette nouvelle technique. Le professeur Boubekeur dira que «cette» nouvelle technique conduira inéluctablement à une amélioration de l'acte chirurgical.
La hiérarchie centrale n'a émis aucunement de réserves ni encore moins d'opposition ni de refus pour développer et booster de l'avant une telle spécialité destinée à l'amélioration de l'acte opératoire tout en allégeant également le chirurgien opérant. Le Pr Boubekeur dira en ce sens que «le ministre de la Santé, de la Population et de la Reforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf a donné un avis favorable pour l'octroi de ce robot». «Et la ministre française des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine nous a promis lors de sa visite récente à l'EHU de nous aider pour acquérir ce matériel», a-t-il ajouté expliquant que «ce matériel sera d'un grand apport pour une meilleure prise en charge des malades.»
La chirurgie laparoscopique... une avancée
Le même spécialiste, le Pr Boubekeur, explique que «la chirurgie robotique est un ensemble de systèmes aidant le praticien dans ses gestes». «Assisté par un robot cela permet une meilleure précision et une efficacité», a-t-il expliqué soulignant que «cette chirurgie est appelée à occuper une place prépondérante dans le monde de la chirurgie, combinée à la coelioscopie et à ouvrir un champ infini de progrès médical». La chirurgie, dans toutes ses formes ne risque plus de poser problème ni encore de disette aussi bien au niveau des moyens humains qu'en équipements et autres.
Plus que convaincu d'une telle évidence toute incontournable, le chef de service de la chirurgie générale de l'EHU 1er Novembre 1954 d'Oran, le Pr Boubekeur dira que «le premier diplôme national de chirurgie laparoscopique avancée sera délivré cette année à des praticiens qui subiront un examen final sanctionnant quatre sessions de formation de sur-spécialisation dans ce domaine».
Il dira en ce sens que «plus d'une trentaine de chirurgiens, venus des différents établissements de santé de l'Ouest, suivent cette formation, assurée par des spécialistes français, portugais, italiens, égyptiens entre autres». Une telle formation sera couronnée par la remise d'un diplôme délivré par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Des critères obéissant aux normes universelles sont pris en compte par une telle formation. C'est ainsi que la quatrième et l'ultime session de formation sera tenue le mois de juin prochain. Elle sera suivie d'un examen final qui sera supervisé par un jury international, désigné à cet effet. Dans le jargon médical, la laparoscopie ou encore la coelioscopie est une technique chirurgicale mini-invasive qui comprend la réalisation de l'acte opératoire au niveau de l'abdomen par le biais de très petites incisions cutanées.
Une telle pratique n'est toutefois pas sans intérêt important. Le Pr. Boubekeur a précisé qu'«elle se pratique sans ouverture ni fermeture traumatisante de la paroi, réduisant considérablement le temps opératoire». En somme, cette pratique permet une meilleure précision en accomplissant le geste opératoire et moins de douleurs post-opératoires tout en minimisant au plus bas niveau les risques infectieux. Ce n'est pas tout.
Une telle technique est tout aussi d'un impact important sur plusieurs plans comme les coûts et la durée d'hospitalisation.
Le Pr Boubekeur explique que «l'avantage le plus important serait, selon lui, la diminution considérable de la durée et des coûts d'hospitalisation». Il a ajouté que «la guérison est beaucoup plus rapide qu'avec la chirurgie classique». «A l'EHU d'Oran, ce sont entre 80 et 90% des interventions chirurgicales opérées dans le service de chirurgie générale qui sont effectuées par laparoscopie», a souligné le Pr Boubekeur tout en expliquant que «cette technique a été pratiquée en Algérie depuis plus de 20 ans, soit à la même période qu'en France». La wilaya d'Oran a été pionnière en matière de recours à cette technique bien avant qu'elle ne soit étendue un peu partout dans des établissements hospitaliers du reste du pays.


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