La violence dont se sont encore rendus coupables ces pseudos supporters, n'a malheureusement rien à envier à celle d'autres galeries. Le déplacement avant-hier du ténor numéro un de la Kabylie à Tissemsilt, pour le compte des 32èmes de finale, était considéré à juste titre par le Widad de l'ex-Vialar, comme un véritable évènement sans précédent pour le petit club amateur de l'Ouest, proche de la ville de Tiaret. Une dernière sortie en date des Canaris du Djurdjura dans l'épreuve populaire, accueillie par un stade comble, et qui s'est rapidement concrétisée au tableau d'affichage en faveur du onze kabyle aligné par le coach tunisien Sofiane Hidoussi. Pour preuve, une fois n'est pas coutume, la JS Kabylie menait avant la pause sur le score édifiant de 3 à 0, aux dépens d'un Widad de Tissemsilt qui s'est finalement avéré trop tendre pour résister à son prestigieux adversaire du jour. Les buts inscrits en première mi-temps, respectivement par Herbache sur penalty (6'), Redouani (24'), et Boulaouidet (43'). Après le retour des vestiaires, Boulaouidet allait même s'offrir un doublé aux 55èmes et 80èmes minutes, pour réaliser son premier triplé de la saison. Mais malgré la facilité avec laquelle le club phare des Genêts a éliminé les modestes amateurs de l'entraîneur Kadaoui, le coach Hidoussi n'a point apprécié le relâchement de Boulaouidet, qui aurait, selon le technicien tunisien, marquer plus de trois buts, au lieu de se contenter de «marcher» sur le terrain. Le coach Hidoussi, aurait reproché clairement à l'actuel meilleur buteur des Canaris, son autosuffisance, et notamment son manque de discipline dans le jeu. Pis encore, la JSK a terminé le match à 10, après la sortie de Boulaouidet qui se serait plaint des adducteurs. Il faut rappeler que depuis la rencontre de championnat perdue à Relizane, et qui a fait couler beaucoup d'encre au sein du ténor kabyle, le coach Sofiane Hidoussi n'a pas cessé de porter à l'égard de ses joueurs des mots très durs. Cela s'est d'ailleurs encore répété avant-hier après la rencontre, et au terme de laquelle le driver tunisien a estimé que malgré la large qualification de la JSK, le rendement de son équipe n'a nullement été satisfaisant à ses yeux. Pour corser le tout, des supporters kabyles ont encore récidivé sur la route du retour, en caillassant le bus de leur propre équipe. Un paradoxe de taille de plus au sein de notre football national, et qui vient s'ajouter à la longue liste des griefs que la morale sportive réprime. La violence dont se sont encore rendus coupables ces pseudo supporters, n'a malheureusement rien à envier à celle d'autres galeries. Pour preuve, malgré la qualification de l'ES Sétif aux dépens du SCM Oran (2-0), le coach Amrani s'est fait traiter de tous les noms d'oiseaux, avant-hier par la galerie sétifienne, avec comme par-dessus tout, une banderole indigne du prestigieux ténor sétifien, et dans laquelle on pouvait lire honteusement ceci: «Merci Amrani, mais dégage!». Comme quoi, le milieu populaire continue d'avoir pignon sur rue dans la plupart des ténors de l'élite. Il est surtout très clair que la prochaine sortie des Canaris à Tizi-Ouzou, ne s'annonce guère de tout repos pour la JS Kabylie, où le mécontentement n'est pas prêt de «s'apaiser» de sitôt.