Les partenaires de Ferhani n'arrivent toujours pas à se libérer Autant la JSK a bien résisté à Sétif, autant la finition a encore terriblement fait défaut pour un ténor qui compte bien jouer les tout premiers rôles cette saison. C'est en présence d'une affluence peu nombreuse que les Canaris du Djurdjura ont finalement réussi à arracher avant-hier soir au stade du 8-Mai 1945 de Sétif, un précieux match nul contre l'Entente sétifienne. Un autre 0 à 0 de plus pour le ténor numéro un de la Kabylie, le troisième depuis l'entame de la nouvelle saison, mais qui permet aux protégés du coach Kamel Mouassa de préserver une nouvelle fois leur cage vierge, après quatre journées du championnat de la Ligue 1 Mobilis. En affrontant samedi dernier en déplacement un hôte sétifien qui restait sur deux succès consécutifs, et dont le dernier en date s'était concrétisé à Médéa même aux dépens du néopromu de l'OM sur le score édifiant de 3 à 1, cette dernière sortie des Canaris kabyles en terre sétifienne, s'est avérée un moindre mal pour la JSK. Certes, les camarades de Rial ont longtemps subi l'ascendant du jeu contre des Ententistes au sein desquels Djabou s'est avéré le plus dangereux élément, au point où à la pause, le coach Mouassa était réellement mécontent du rendement de son équipe. Il y a eu avant la mi-temps cette tête rageuse de Yettou sur la transversale, et qui aurait pu changer complètement la donne pour cette formation kabyle qui a attendu le dernier quart d'heure pour inquiéter sérieusement l'Entente. Ces mêmes Ententistes doivent d'ailleurs une fière chandelle à leur portier Khédaïria, notamment lorsque ce dernier a étalé sa classe sur un terrible tir merveilleusement exécuté des 25 m par Mebarki, alors que l'on s'apprêtait à jouer les dix dernières minutes. Il y a eu enfin ce coup-franc frappé directement sur le poteau du cadre sétifien par l'omniprésent capitaine Ali Rial, à cinq minutes seulement de la fin du temps réglementaire. Côté défense kabyle, la seule très grossière erreur commise par le jeune latéral droit Radouani, a vraiment failli coûter très cher aux Canaris, si Djabou qui avait pourtant devancé la sortie du portier Asselah, n'avait pas trop temporisé pour envoyer le ballon dans la cage visiteuse. Il est vrai que sur le vu de ce choc qui n'a pas atteint des sommets, tant du côté de la JSK que dans le camp de l'ESS, les deux prestigieuses antagonistes du jour ont quitté le ground du 8-Mai 1945 sur une profonde frustration, tant il est clair que le 0 à 0 a renvoyé dos à dos deux ténors qui semblent avoir oublié aux vestiaires les véritables vertus du réalisme. A l'image d'un Ziaya qui a été honoré par son ex-club, et qui reste toujours complètement muet à la pointe de l'attaque kabyle, au même titre que Boulaouidet, le coach Mouassa a tout de même estimé que le fait d'être revenu de Sétif avec le point du nul, est un résultat encourageant en soi. Côté supporters kabyles qui étaient quelque mille inconditionnels présents à Sétif, ce dernier déplacement dans la capitale des Hauts-Plateaux de l'Est, a tout de même permis aux Canaris du Djurdjura de rester encore invincibles hors de Tizi Ouzou. Il n'en demeure pas moins que sur le plan des chiffres, l'attaque kabyle figure actuellement au dernier rang avec une seule réalisation en quatre matchs. Autant les Canaris ont bien résisté à Sétif, autant la finition a encore terriblement fait défaut pour un ténor qui compte bien jouer les tout premiers rôles cette saison. Côté Ententistes, il est clair que ce premier semi-échec essuyé à domicile, n'a pas permis aux protégés de l'entraîneur Amrani d'enchaîner sur un 3ème succès d'affilée, et quittent momentanément la première place au profit du nouveau duo de tête, en l'occurrence l'USM Alger et le MC Oran. Quant à la formation phare des Genêts, les Canaris kabyles accusent désormais quatre points de retard sur les gars de Soustara et ceux d'El Hamri. Les gars du Djurdjura doivent maintenant se lâcher en attaque, notamment lors du prochain déplacement à Tizi Ouzou du très coriace CA Batna des Aurès, et qui vient de rejoindre au classement son illustre prochain hôte kabyle. Le déclic psychologique tant attendu de la part des nombreux fidèles de la JSK, commence à faire sérieusement débat autour du prestigieux ténor du Djurdjura. Pour preuve, la pression est montée d'un cran au sein du groupe que drive Kamel Mouassa.