La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman Houda Feraoun, a affirmé hier que l'ouverture du capital d'Algérie télécom ou l'une de ses filiales «n'était pas du tout à l'ordre du jour». «Il n'est pas question d'ouverture du capital d'Algérie télécom ou de l'une de ses filiales même si des opérateurs de différents pays ont émis le voeu d'entrer dans le capital du groupe, a précisé la ministre lors du Forum de la Radio nationale. Rappelant l'approbation lors du dernier Conseil des ministres de l'avant-projet de loi fixant les règles générales relatives à la poste et aux communications électroniques, la ministre a mis l'accent sur l'importance qu'attache le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'actualisation du dispositif législatif régissant le secteur et qui n'a pas été mis à jour depuis 2003. S'agissant d'une éventuelle augmentation des prix de la 3G et de la 4G suite au relèvement de la TVA, la ministre a assuré que celle-ci n'aura aucune incidence sur les clients car il a été demandé aux trois opérateurs (Mobilis, Ooredoo, Djezzy) de la prendre en charge. Evoquant la situation d'Algérie poste (AP), Mme Feraoun a affirmé que cette entreprise «faisait face, ces dernières années, à de grandes difficultés. Sans l'aide de l'Etat, celle-ci aurait fait faillite», précisant que la situation de l'entreprise «s'est améliorée ces deux dernières années, en enregistrant en 2015 un produit brut de 7 milliards de dinars puis de 8 milliards de dinars en 2016». S'agissant de la nouvelle carte d'Algérie poste (carte Gold) qui permet d'effectuer des opérations de retrait et de paiement, la ministre a expliqué que tous les usagers d'Algérie poste «recevront leur carte durant les six prochains mois». Par ailleurs, Mme Feraoun a annoncé le lancement, durant le premier semestre 2017, d'un satellite de télécommunications par l'Agence spatiale algérienne (ASA), précisant qu'il sera opérationnel fin 2017 et garantira la sécurité de tout le réseau de communication. Ce satellite «assurera la connexion Internet, en cas de coupure du câble sous-marin et même dans les régions isolées», a-t-elle ajouté. Au sujet du câble sous-marin Oran-Valence, la ministre a indiqué que la réception de ce projet, dont le coût est estimé à 26 millions d'euros, était prévue durant le premier trimestre 2017, occasionnant un retard en raison de lourdeurs bureaucratiques.