La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Iman Houda Feraoun a indiqué, lundi, que les résultats de l'appel d'offres, relatif à l'exploitation de la 4G «seront connus le 23 mai et les lauréats ne seront tenus à aucun, plafonnement, concernant la couverture». «Les lauréats de l'appel d'offres, lancé en janvier, disposeront de trois mois, pour la commercialisation de ce service dont la mise en exploitation et prévue, au plus tard pour le dernier trimestre de l'année en cours », a indiqué Mme Feraoun, dans un entretien accordé à l'APS. «Contrairement à la 3G, aucun plafonnement n'est à prévoir pour ce qui est de la couverture 4G», a-t-elle ajouté, précisant que les opérateurs « auront la latitude de choisir le débit qui leur convient, au prorata des moyens techniques et financiers dont ils disposent, avec pour seuil un taux de couverture de 10%, dans les wilayas choisies durant les quatre premières années ». Invitée à s'exprimer sur le fait que l'appel d'offres était ouvert à tous les opérateurs, compris ceux présents sur le marché algérien (Djezzy, Ooredoo et Mobilis), Mme Feraoun a rappelé que l'appel d'offres était ouvert à tous les opérateurs désireux d'investir dans cette technique, « mais aucun opérateur ne s'était manifesté, à l'exception de ces trois opérateurs ». Elle explique ce désintérêt par le fait que l'opération ne « présente aucune efficacité économique pour un autre opérateur, appelé à rivaliser avec des opérateurs présents sur le marché de la téléphonie mobile, et ce, en un temps record en vue d'installer son réseau à travers tout le territoire national, une opération extrêmement coûteuse». A une question de savoir si le passage, à la 4G, était synonyme du succès de la 3G, en Algérie, Mme Feraoun a souligné que « les chiffres parlent d'eux-mêmes et les trois opérateurs ont exprimé leur satisfaction, en la matière. Ils ont même demandé à ce que soit accélérée la mise en œuvre de l'agenda relative à l'extension du réseau, sachant que ce dernier était tenu par un délai ». Par ailleurs, la ministre qui évoquait les problèmes de couverture réseau dans les régions frontalières où les citoyens sont contraints de recourir à un opérateur étranger pour effectuer des appels, a affirmé que l'Algérie « a engagé des négociations avec la Tunisie, lesquelles ont abouti à une coordination ayant permis le recours à une nouvelle technique qui sera mise en exploitation, en avril », sans pour autant donner plus de détails. Le câble «Oran-Valence» mis en exploitation en février 2017 Sur un autre sujet, Houda Feraoun a annoncé que la mise en exploitation du nouveau câble sous-marin « Oran-Valence » aura lieu, en février 2017. « Support supplémentaire favorisant l'augmentation du débit Internet, en Algérie, le câble sous-marin reliant Oran à Valence (Espagne) sera réceptionné, en février 2017, en vertu du contrat conclu dans ce cadre », a indiqué Mme Feraoun. « Le câble, en question, qui sera doté d'un second câble supplémentaire, contribuera grandement à la concrétisation de l'engagement de la tutelle qui entend faire de l'année 2016, celle des réductions progressives sur les offres Internet et de l'augmentation du débit, tout en évitant d'éventuelles coupures, à l'instar de celle enregistrée, l'année dernière du fait de la détérioration du câble sous-marin «Annaba-Marseille», a-t-elle poursuivi. Mme Feraoun a, par ailleurs, expliqué les perturbations subies par le réseau Internet, par des problèmes d'ordre technique, dus à « une incompatibilité » induite par l'installation du réseau sur plusieurs étapes et suivant différentes techniques, d'où le recours du secteur à l'extension des câbles en fibre optique, sur tout le territoire national ». A propos du projet de liaison par fibre optique « Alger-Abuja », la ministre a affirmé que la Banque africaine de développement (BAD) avait donné son accord de principe pour le financement du tronçon « Niger-Tchad » du projet de liaison par fibre optique « Alger-Abuja ». « Suite aux récentes concertations avec la BAD, pour le parachèvement du projet de liaison, par fibre optique, « Alger-Abuja », la banque a donné son accord de principe pour le financement du tronçon restant, au Niger et au Tchad », a-t-elle indiqué. Cette démarche, ajoute la ministre, permettra de parachever « le projet auquel l'Algérie a adhéré, dans le cadre du Nepad, par humanisme et en vue de désenclaver plusieurs pays africains ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer un raccordement à Internet, car n'ayant pas de frontières maritimes ». « Il y a, longtemps, que l'Algérie a parachevé les travaux dudit projet, à son niveau, jusqu'à Aïn Guezam, idem pour le Nigeria, mais le Tchad et le Niger avaient demandé le gel du projet pour des raisons financières », a rappelé Mme Feraoun.