«L'Algérie a réalisé un grand progrès en matière de fabrication du médicament», a souligné le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. La production pharmaceutique algérienne n'a rien à envier à d'autres pays leaders dans ce domaine. L'investissement dans ce créneau a, depuis la mise en place des dispositifs légaux boostant la production nationale, donné satisfaction. C'est ce principe qu'a défendu le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en affirmant jeudi à partir d'Oran que «la production nationale du médicament couvre actuellement 61% des besoins». Une telle déclaration a été suivie par une autre à travers laquelle le ministre de la Santé a été rassurant tout en relevant le rôle important joué par le secteur privé. Il a souligné que «l'Algérie a réalisé un grand progrès en matière de fabrication du médicament». Plaidant pour le maintien d'une telle cadence, Boudiaf est «prévoyant» en annonçant que «la couverture des besoins atteindra 70% d'ici la fin de l'année en cours» Un préalable est toutefois posé, maintenir une telle production et satisfaire au mieux les besoins locaux avant de penser à l'exportation. Le ministre dira en ce sens que «si ce taux (70% de couverture) sera réalisé, l'Algérie pourra réfléchir à l'exportation de la production pharmaceutique algérienne». Explicatif a-t-il été en déclarant que «l'encouragement de l'Etat à la fabrication du médicament a permis d'atteindre le taux de 61% et par conséquent réduire la facture d'importation de 4% l'année dernière». Une telle réduction a été réalisée, ajoute Boudiaf, «grâce à l'orientation du ministère vers une stratégie de production locale». «L'objectif principal est d'encourager la production du médicament pour une couverture totale des besoins locaux et l'exportation vers des pays africains», a plaidé le ministre expliquant que «certains médicaments et du matériel médical fabriqués en Algérie sont exportés». «Une telle exportation a touché 11 pays africains», a révélé le ministre avant de revenir sur les efforts du gouvernement en développant un tel domaine, en le renforçant tout en l'accompagnant. «La production nationale ne dépassait pas 5% il y a quelques années», a affirmé le ministre relevant que «le marché algérien est prometteur». «Il faut oeuvrer actuellement à encourager les opérateurs privés et laboratoires internationaux à travailler plus pour garantir le passage de l'Algérie au rang des pays exportateurs du médicament», a plaidé encore une fois. Boudiaf expliquant que «la décision d'interdire l'importation des médicaments fabriqués localement est un grand stimulant aux industriels locaux». Sur sa lancée, il a indiqué que «le nombre de médicaments dont l'importation n'est plus tolérée a atteint 358 médicaments». L'Algérie compte 80 unités de production. Ce sera revu à la hausse pour atteindre 150 unités dans les tout prochains jours. A elle seule, l'unité de production pharmaceutique de Hassi Ben Okba commercialise plus de 70 produits dont des antibiotiques, des médicaments pour diabétiques et des anti-inflammatoires. Se rendant dans cette usine, Abdelmalek Boudiaf a annoncé «le lancement d'une nouvelle ligne de production de l'antibiotique céphalosporine, qui était importée de l'étranger et qui regroupe 19 produits. Pour le ministre de la Santé, une telle consécration réalisée n'est pas venue des suites d'un simple fait du hasard. En ce sens, il a expliqué que «la législation pharmaceutique en Algérie vise à développer la production nationale». Comme il a plaidé pour «des investissements dans ce domaine en dehors du marché algérien». Dans une lettre lue en son nom, la représentante du ministère de la Santé, a, à l'ouverture de la 1ère Conférence nord-africaine des affaires réglementaires et de pharmaco-économie, affirmé que «la législation pharmaceutique algérienne n'a pas vocation à favoriser l'importation». Bien au contraire, elle vise à développer les capacités nationales de production. L'intervenante a souligné que «cette législation est soumise à un processus de mise à niveau pour être aux meilleurs standards internationaux». «Celle-ci offre également aux investisseurs l'opportunité d'investir d'autres marchés géographiquement, historiquement et politiquement proches du marché algérien». «Cette production doit être axée sur la satisfaction des besoins en médicaments essentiels, mais aussi sur la réduction des dépenses à l'importation, tout en assurant la disponibilité à un prix attractif», a-t-elle fini par préciser.