Le siège de la daïra avait été, rappelons-le, incendié lors des émeutes de mai dernier. Dès lors, tous les documents qui s'y trouvaient avaient été détruits. De ce fait, une opération de reconstitution de dossiers pour pouvoir bénéficier d'un logement participatif, initiée par le chef de la daïra, faut-il le noter, a été enclenchée il y a de cela quelques jours. Le siège de cette dernière a été, alors, pris d'assaut par une nuée de gens. Près de 300 dossiers y ont été déjà déposés. Les citoyens pouvant, faut-il le préciser, postuler à ce type de logements sont ceux répondant aux critères suivants: être non logé ou mal logé, ne possédant pas de logement ou de terrain à bâtir, être titulaire d'un carnet Cnep. Concernant cette dernière condition, même les non-titulaires, nous dira-t-on au niveau des services de la daïra, peuvent postuler audit logement et aspirer à un prêt Cnep avec un taux d'intérêt de 11,5% remboursable en 15 ans, ce qui n'est pas le cas pour les épargnants dont le prêt est remboursable en 25 ans avec un taux d'intérêt de 8,5%. Il est à noter que pour la construction des 50 logements représentant la quote-part de la daïra de Tazmalt, le choix du terrain a été fait. Ils seront implantés à Birkilou. Ce dernier abritait le plus grand bidonville de la ville. Ses chaumières de fortune avaient été rasées en août 2000 et ses locataires relogés. «Le délai de leur réalisation, nous informe le chef de la daïra, ne saurait dépasser une année. Compte-tenu de ce déferlement, ladite quote-part pourrait être doublée.» Pour vulgariser l'opération, les partenaires de ce projet (daïra, Cnep, Opgi, Dlep) tiendront, incessamment, une réunion avec les citoyens ayant reconstitué leur dossier.