Le ministre de l'Industrie et des Mines Pas moins de 8000 hectares ont été attribués aux investisseurs à travers le territoire national. Les sociétés automobiles étrangères voulant commercialiser leurs véhicules en Algérie devront impérativement utiliser à l'avenir les armateurs algériens pour le transport de leurs véhicules. «Le marché algérien est assez rentable et concurrentiel pour que ces entreprises recourent à des entreprises du transport international», a affirmé hier le ministre de l'Industrie et des Mines Abdessalem Bouchouareb depuis Ghardaïa où il était en visite de travail et d'inspection. «Les autorités algériennes se sont déjà mises d'accord sur ce point avec les sociétés Renault et Hyunday. La société Volkswagen a exprimé, elle aussi son accord pour appliquer cette stratégie», a ajouté Bouchouareb, précisant que «ladite mesure va permettre à l'Algérie de ne plus payer en devises ces sociétés». L'Algérie «dépense actuellement 1000 euros contre chaque véhicule importé», a fait savoir l'hôte de la capitale du M'zab, estimant que le moment est venu pour que les sociétés étrangères s'intègrent financièrement en Algérie. «Nous avons exigé dans un premier temps l'intégration technologique pour ces sociétés en Algérie. Maintenant, le temps est venu pour l'intégration financière», a-t-il affirmé sur un ton ferme, citant l'exemple des licences d'importation des véhicules que l'Algérie payait par le passé et qu'elle ne payera plus désormais. L'Algérie qui a imposé un cahier des charges pour l'importation de véhicules, va instaurer un autre cahier des charges pour l'importation de pièces de rechange. «Ce texte est actuellement en élaboration au niveau des services du ministère. Il passera dans une semaine à 15 jours au gouvernement pour validation.» Pour Abdessalem Bouchouareb, l'instauration d'un cahier des charges pour l'importation de pièces de rechange est urgent. «Les pièces de rechange dont on ignore la provenance sont à l'origine des accidents de la route et ces derniers coûtent excessivement cher au Trésor public». Par ailleurs, dans le cadre de la visite marathonienne qui l'a mené à travers de nombreux points de la wilaya, le ministre a insisté en discutant avec les responsables locaux d'accompagner les investisseurs dans leurs projets. Dans la nouvelle zone d'activité de Fouinis, dans la région de Metlili, où il a déposé la première pierre de lancement de cette zone, Bouchouareb a ordonné de libérer d'ores et déjà aux investisseurs porteurs de projets de PME-PMI les lots dont les travaux de viabilisation sont terminés et de veiller sur la séparation des activités entre industrielles et autres. Pas très loin d'ici, dans la zone industrielle de Bounoura, l'une des plus importantes du pays, particulièrement dans la mécanique, Abdessalem Bouchouareb a affirmé que cette zone sera reliée directement au port de Cherchel. «C'est cette zone qui va connecter la Méditerranée à l'Afrique». Poursuivant sa visite dans le désormais parc industriel de Berriane abritant plus de 200 hectares, le ministre s'est félicité de l'application de la note gouvernementale portant la facilitation de l'octroi du foncier pour les investisseurs. Le ministre a ainsi profité de l'occasion pour déclarer «que pas moins de 8000 hectares ont été attribués aux investisseurs à travers le territoire national». Et d'ajouter «que sur 39 zones industrielles, 24 ont vu l'installation d'entreprises à leur niveau et que ces dernières ont commencé à monter leurs projets». Visitant en dernier, une usine de fabrication de batteries, objet de partenariat entre une entreprise privée algérienne et une autre espagnole, le ministre a dit après avoir suivi un exposé sur cette usine, «que ce projet est le parfait exemple de la réussite de l'investissement privé en Algérie». Ce dernier est en train de réussir sur tous les plans: augmentation de la production et réalisation de dividendes. Pour étayer ses propos, Bouchouareb a fait savoir «que l'intérêt sur le bénéfice des sociétés (IBS) a augmenté en 2016 près de 24%».