Les produits fabriqués localement ont enregistré une hausse durant le quatrième trimestre 2016 Difficultés de recrutement de cadres, pannes d'électricité mais satisfaction dans l'approvisionnement en eau, révèle l'enquête. Une enquête d'opinion réalisée par l'Office national des statistiques (ONS) a révélé que la demande pour les produits fabriqués localement a enregistré une hausse durant le quatrième trimestre 2016. Les chiffres repris et cités par l'APS sur l'enquête menée auprès de chefs d'entreprises industrielles des secteurs public et privé et cités, montrent que cette demande est plus prononcée pour le secteur public. L'ONS cite les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (Ismmee) et l'industrie agroalimentaire. Près de 63% des chefs d'entreprise du secteur public et plus de 85% de ceux du secteur privé ont satisfait toutes les commandes reçues. Par ailleurs, les chefs d'entreprise ont observé que l'activité industrielle avait enregistré une augmentation durant le dernier trimestre 2016, dans les secteurs cités et celui des matériaux de construction. Concernant l'utilisation des capacités de production, près de 86% des enquêtés du secteur public et plus de 34% de ceux du privé affirment avoir utilisé plus de 75% de cette capacité. Cependant, note l'enquête, le niveau d'approvisionnement en matières premières, a été jugé inférieur à la demande exprimée par plus de 30% des entreprises enquêtées du secteur public et par plus de 10% de celles du privé, particulièrement pour les «Ismmee» et les cuirs. Par ailleurs, près de 33% des enquêtés du secteur public et plus de 32% du privé ont connu des pannes d'électricité, dont notamment ceux des matériaux de construction et de la chimie. Toutefois, précise encore l'enquête, l'approvisionnement en eau a été jugé suffisant par la majorité des industriels publics et par près de 70% des opérateurs privés. Pour ce qui est de la main-d'oeuvre, les effectifs du secteur public ont subi une baisse, alors que ceux du secteur privé ont connu une augmentation. Il a été informé que près de 94% des chefs d'entreprises du secteur public et plus de 77% de ceux du privé jugent le niveau de qualification du personnel «suffisant». Concernant l'état de la trésorerie, près de 11% des chefs d'entreprise du secteur public et près de 32% de ceux du privé l'ont jugé satisfaisant. Financièrement, poursuit cette enquête d'opinion, près de 34% du potentiel de production du secteur public et plus de 67% de celui du privé ont recouru à des crédits bancaires et la majorité n'a pas trouvé de peine à les contracter. Néanmoins, soulignent les résultats de l'enquête, près de 17% du secteur public et plus de 55% du secteur privé ont déclaré avoir trouvé des difficultés dans le recrutement, notamment pour la catégorie du personnel d'encadrement et de maîtrise. A ce propos, faut-il rappeler qu'un Salon de l'emploi et de la création d'entreprises pour booster le développement économique, a été organisé le mois dernier à Alger. Le salon, qui en était à sa 11e édition, était l'occasion de rencontres entre entreprises et administrations «en quête de compétences et de nouvelles recrues et d'universitaires à la recherche d'un emploi». Une plate-forme de débats et d'échanges entre recruteurs et diplômés, a eu lieu à travers un cycle de conférences thématiques avec l'assistance active des organismes officiels du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Il a été constaté que les besoins des entreprises et institutions, tels que les informaticiens et les cadres de gestion (directeurs des finances des RH, de l'audit...) souffrent d'un manque d'offres criant. Les secteurs économiques que le gouvernement va booster (industries, TIC, agriculture, agroalimentaire, tourisme et hôtellerie, services...), vont devoir recruter les compétences nécessaires au développement de leurs activités et de la productivité.