L'Algérie consomme annuellement 7,7 milliards d'unités en plastique. Les sachets en plastique sont une vraie source de pollution en Algérie. Leur utilisation est pourtant en perpétuelle hausse chaque année. A ce titre, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, a annoncé hier, la mise en service prochaine d'une unité de transformation des sachets en plastiques d'une capacité de deux tonnes par jour, relevant que l'Algérie consomme annuellement 7,7 milliards d'unités en plastique. Intervenant à l'occasion d'une journée d'étude sur le rôle du Conseil national des droits de l'homme dans la réalisation des objectifs du développement durable (ODD), la ministre a fait savoir qu'un numéro vert sera mis à la disposition des citoyens. Ce dernier permettra de signaler toute atteinte et infraction contre la nature, soulignant qu'un portail Web dédié aux alertes environnementales, deux outils devant permettre une large diffusion de l'information sur l'environnement, seront également mis en place. Ainsi, lors de cette rencontre, la responsable a mis en exergue le rôle majeur que joue la société civile dans la préservation de l'environnement, estimant que la réalisation des objectifs de la stratégie nationale pour la préservation de l'environnement doit s'articuler autour du citoyen. Elle a en outre mis en évidence la volonté des autorités publiques de parvenir à cet objectif, indiquant que l'Algérie a accompli de «grands pas» sur ce terrain, qu'elle considère être «une avancée qui s'est traduite par la constitutionnalisation du droit à l'environnement» De son côté, la présidente du Conseil national des droits de l'homme (Cndh), Fafa Benzerouki, a déclaré que l'environnement «fait partie des droits de l'homme», estimant que le Cndh qui formule des avis et des propositions en la matière, «est tenu du suivi de la réalisation effective des ODD». Elle a fait remarquer que l'Algérie fait partie des «pays pilotes» pour le suivi du programme de l'ONU en matière de développement durable. Ce rendez-vous a également vu la participation du wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, qui a indiqué que le défi de l'environnement est «une affaire des institutions publiques, mais ce défi ne peut être relevé sans une implication effective du citoyen». Il faut savoir par ailleurs que s'il ne faut qu'une seule seconde pour produire un sac en plastique, celui-ci mettra pas moins de 400 ans avant de s'évaporer dans la nature. Ainsi, avec plus de sept milliards de sacs en plastique utilisés par an, l'Algérie se place en cinquième position des plus gros consommateurs, après les Etats-Unis d'Amérique. En dépit des efforts fournis pour l'éradiquer et ce, depuis l'année 2013, rien n'y fait. Les autorités avaient d'ailleurs annoncé, il y a de cela à peine quelques années qu'il allait être mis un terme aux sacs en plastique. Aujourd'hui, l'on trouve ces sachets partout où l'on va, même dans la nature, (forêts, plages...). En plus de dégrader le paysage, leur présence à ces endroits constitue un vrai désastre environnemental.