L'administration douanière reconnaît que ce phénomène de surfacturation des importations n'est pas une chose reluisante ni facile à résoudre. Ce problème qui commence à s'amplifier, nécessite une coordination avec l'Union européenne et la Chine. L'administration des douanes vient de traiter entre 400 et 500 affaires de surfacturation des importations. C'est ce qui a été déclaré par Djamel Brika le directeur général de la communication de la direction générale des douanes. Ce phénomène qui prend de l'ampleur et qui porte préjudice à l'économie nationale est mentionné comme étant un élément prioritaire au niveau de la direction générale des douanes algériennes. Selon le directeur général de la communication au niveau de l'institution douanière «ce sont des dossiers de contentieux qui ont été élaborés par la direction générale des douanes. Certains dossiers ont été transférés à la justice. Quant au montant des pénalités, il s'élève à 41 milliards de dinars», a-t-il expliqué. L'administration douanière reconnaît que ce phénomène de surfacturation des importations n'est pas une chose reluisante ni facile à résoudre. Ce problème qui commence à s'amplifier, nécessite une coordination entre l'Union européenne et aussi un pays asiatique, en l'occurrence la Chine pour mettre un terme à ce phénomène qui taraude l'esprit de la direction générale des douanes algériennes. Pour ce faire, l'administration douanière, par l'intermédiaire de son premier responsable, Kaddour Bentahar, vient d'engager des négociations au nom de l'Algérie avec l'Union européenne et la Chine, dans le cadre de la lutte contre la surfacturation pratiquée par certains importateurs algériens. Par rapport à cet aspect lié aux négociations et tractations que mènent les responsables des douanes algériennes, le directeur général de cette administration douanière a indiqué qu'«il y a un grand projet en cours d'élaboration à travers lequel nous avons demandé à l'UE de mettre à la disposition des douanes algériennes les données relatives aux valeurs des produits qui sont importés auprès de l'Europe, afin de permettre de régler le problème de surfacturation», a-t-il précisé. Cette nouvelle démarche que vient d'adopter la direction générale des douanes algériennes se veut comme un nouvel instrument pour déterminer les données relatives aux valeurs des produits importés? que ce soit auprès de l'Europe ou de l'Asie et plus précisément de la Chine où l'importation a connu une croissance considérable. Dans le même sillage, l'administration douanière est arrivée à mettre en place avec ses partenaires un projet d'accord d'assistance mutuelle et administrative avec la Chine, qui est aussi en négociation pour lutter contre le phénomène de la surfacturation. Cette coordination va se solder par une coopération efficace quant à la lutte opérationnelle contre cette surfacturation des produits importés par les importateurs algériens. D'ailleurs, le premier douanier de l'Algérie, en l'occurrence Kaddour Bentahar, déclare dans ce sens qu'«on est en train de négocier cette démarche et il y a un projet rédigé et arrêté pour pouvoir signer un accord avec la Chine, et ce, au plus tard en fin d'année 2017. Ce qui va permettre la lutte efficacement contre la surfacturation», a-t-il signalé. Abondant dans le même sens, Kaddour Bentahar affirme que «les services des douanes enregistrent une moyenne de 400 à 500 contentieux par an dans le cadre de la lutte contre la surfacturation. Ce qui nous a poussé à signer 21 accords bilatéraux avec les douanes de pays avec lesquels l'Algérie a des échanges commerciaux, permettant de connaître la valeur réelle des produits importés auprès de ces pays», a-t-il affirmé. L'Algérie est dans l'obligation de lutter contre ce nouveau crime qui frappe de plein fouet l'économie nationale. La direction générale des douanes algériennes a opté pour un partenariat avec un organisme européen spécialisé dans l'informatisation des données en rapport avec les valeurs réelles des produits importés, ce qui va lui permettre de bien cerner le phénomène de la surfacturation émanant de l'importation. Dans ce sens, le directeur général des douanes algériennes a indiqué qu'«il s'agit aussi de la signature, depuis moins d'une année, d'une convention avec un organisme européen qui fournit aux douanes algériennes des informations sur les valeurs de certains produits. Ce qui a facilité aux douaniers algériens au niveau des frontières de vérifier instantanément le cours d'une catégorie de marchandises à travers une banque de données informatisée», a-t-il mentionné.