Des lois pour protéger encore plus les enfants maltraités Sur le plan législatif, des dispositions concernant les mineurs ont été portées à la loi de procédures pénales. La protection de l'enfant, notamment délinquant, réunit les parties sociale et judiciaire délinquant. C'est ce qu'a confirmé, samedi dernier à Mostaganem, le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Louh, en marge d'une journée d'étude portant sur le thème de «la parole à l'enfant». Il a estimé que «la loi sur la protection de l'enfant, promulguée en juillet 2015, lie entre la protection sociale et juridique des enfants délinquants et ceux en situation de danger». Tayeb Louh a souligné que la loi respecte les spécificités de chacune de ces catégories d'enfants, en facilitant la mission des instances spécialisées dans le monde des enfants, la mise en place de canaux de coordination, l'instauration de principes d'une nouvelle stratégie plaçant l'intérêt de l'enfant au-dessus de toute considération, a expliqué le ministre dans un message. La loi de protection de l'enfant a mis en place des règles et mécanismes puisés des fondamentaux de la culture et de la société algériennes. Elle a inspiré ses articles des conventions internationales adoptées par l'Algérie et de la Constitution, fruit de nombreuses années de travail, de recherches, de consultations et d'expertise. Sur le plan législatif, des dispositions concernant les mineurs ont été portées à la loi de procédures pénales, a-t-il encore souligné. Rappelant également les deux ordonnances relatives à la protection de l'enfance et à l'adolescence, la création d'institutions et services chargés de la protection de cette catégorie vulnérable, outre les autres textes juridiques ciblant la protection des droits de l'enfant et interdisant son exploitation. Selon le ministre, les nouveaux besoins concernant cette couche de la société ont été entraînés par l'évolution de la société. Il a par ailleurs signalé les changements dans la législation nationale nécessitant sa révision, son enrichissement et son adaptation avec les mécanismes internationaux dans ce domaine. Tayeb Louh a d'ailleurs signalé que l'initiative prise par l'Etat visant à créer une instance nationale de protection et promotion des droits de l'enfant auprès du Premier ministre, présidée par un délégué national, intervient pour combler le vide existant en la matière et répondre à la demande de la commission des droits de l'enfant des Nations unies. Toujours sur le volet de l'assistance à l'enfant, la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition féminine, Ghania Eddalia, a annoncé dans la même wilaya, que 5900 enfants nécessiteux, bénéficieront de séjour de la solidarité dans les villes côtières. La ministre a procédé au lancement d'un séjour de solidarité au centre psycho-pédagogique des enfants déficients mentaux à Mazaghran où elle a souligné que 5900 enfants issus de familles nécessiteuses et des orphelins de 20 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux bénéficieront de séjours durant les vacances d'été dans l'une des 14 wilayas côtières. La wilaya de Mostaganem accueillera 300 enfants des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux en deux sessions et ce, jusqu'au 11 août prochain, soulignant que Mostaganem est prête à accueillir 400 enfants dans le cadre de cette opération de solidarité. La ministre a souligné que trois wilayas ont été intégrées à cet élan de solidarité par rapport à l'année dernière. Il s'agit de Souk Ahras, Khenchela et Tébessa. Elle a par ailleurs appelé les encadreurs de ces séjours à améliorer les conditions d'accueil et de prise en charge des enfants.