Les Algériens doivent faire face à la flambée des prix des fruits et légumes et ceux des articles scolaires La rentrée sociale pointe à l'horizon de façon draconienne quant à la mercuriale des Algériens durant cette rentrée aussi musclée que difficile par rapport au pouvoir d'achat des citoyens lambda qui font face à une érosion drastique. La saison estivale tire à sa fin. Un grand nombre d'Algériens ont redécouvert les délices des vacances et de la détente grâce à l'amélioration nette de la situation sécuritaire dans le pays. Il faut dire que toute la période qui a précédé l'été de cette année surtout durant le mois de Ramadhan où la mercuriale affichait un rythme abordable et à la portée de tout le monde en matière de pouvoir d'achat des couches populaires. C'était le mois où les prix des fruits et légumes connaissaient un niveau très abordable. Mais les bonnes choses ne durent pas éternellement. La rentrée sociale frappe à la porte, les Algériens doivent faire face à la flambée des prix des fruits et légumes et ceux des articles scolaires. A ces deux «évènements» qui passent pour incontournable à chaque rentrée, vient se greffer l'Aïd el Adha qui impose aux ménages un «sacrifice» financier supplémentaire. Le citoyen lambda est entre l'enclume de la flambée des prix et le marteau d'une rentrée sur fond de succession de dépenses. Le mouton de l'Aïd n'est pas à la portée des citoyens où le salaire ne dépasse pas le seuil de 40.000 DA, cette cherté de l'ovin hypothèque l'idée du sacrifice pour beaucoup de démunis qui ne peuvent plus se permettre une espèce de rituel qui tourne au luxe. La rentrée scolaire est considérée comme le signe le plus apparent et significatif de la rentrée sociale en général. C'est aussi un élément qui agace les familles algériennes dès son approche pour une raison toute simple, celle des charges de plus qui s'ajoutent aux autres dépenses en termes de consommation et d'achat. A titre de rappel, cette année les prix des articles scolaires et autres accessoires connexes ont connu une augmentation multipliée par trois, c'est dire que la flambée n'est pas une vue de l'esprit, c'est en quelque sorte de vrais supplices de Tantale qui s'abattent sur les couches démunies à l'aune de la rentrée scolaire des plus périlleuses et difficiles de l'année 2017-2018. Une famille constituée de trois enfants, pour ne prendre que cette moyenne, rien que pour ce qui est de la couverture par rapport aux articles scolaires, elle coûte la bagatelle de 50.000 DA. Et si on ajoute d'autres éléments touchant aux vêtements, un citoyen lambda est loin de se mettre au diapason par rapport à la nouvelle réalité des prix tels qu'ils se manifestent aujourd'hui sur le marché. Certes, l'Etat consacre une prime de scolarité qui avoisine les 5000 DA, mais est-ce pour autant que cela suffise pour venir en aide à une couche dont le salaire ne dépasse pas les 35.000DA mensuellement? C'est une réalité difficile à assumer aujourd'hui, dans la mesure où la flambée touche beaucoup de segments de la consommation et des biens, et par ricochet, cette rentrée sociale sera encore davantage plus difficile avec la crise financière qui s'inscrit dans la durée. L'Etat reste toujours régulateur par rapport au volet social dont le credo reste intact en termes de socle doctrinal sur le plan des choix stratégiques du pays, qui ne badine pas quant au caractère social de la République. Le gouvernement fait face à une situation économique et financière peu reluisante, il est dans une posture où il doit concilier pragmatisme économique et amortissement du choc caractérisant le volet économique et financier tenant compte de ses retombées sur le plan social. En effet, le facteur économique est l'indicateur par excellence qui puisse renseigner sur la situation dans son expression globale, mais l'aspect social est la quintessence des choix politiques sur lesquels chaque Etat qui se respecte développe une démarche conciliante sans sacrifier l'essentiel de la stratégie qui s'arc-boute sur l'élément dorsal du développement et la croissance. La rentrée sociale est couverte de pas mal de contraintes d'ordre économique et social, le défi doit être relevé pour joindre l'utile à l'agréable sans que les équilibres macroéconomiques ne soient ébranlés. Le gouvernement pourrait développer une politique faite de souplesse sur le plan social en répondant par une rigueur sans faille contre des pratiques spéculatives qui n'épargnent ni les citoyens qui se débattent dans une paupérisation et précarité des plus insoutenables ni le Trésor public qui se voit nivelé par ces comportements qui portent préjudice à l'économie nationale et qui renforcent les foyers de mécontentement, dont le pays n'a nul besoin dans les situations socio-économiques d'aujourd'hui.