La réforme du secteur est toujours en marche La finalisation des derniers préparatifs de la rentrée scolaire 2017-2018 est l'objet d'une conférence nationale des directeurs qui se tient aujourd'hui au ministère de l'Education nationale. Le siège du ministère de l'Education nationale abrite aujourd'hui la Conférence nationale des directeurs de wilayas de l'éducation qui sera présidée par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit. La finalisation des derniers préparatifs de la rentrée scolaire 2017-2018 est l'objet de la conférence. Cette dernière est, de l'avis de plusieurs observateurs, la rencontre la plus importante de l'année. En effet, c'est au cours de cette dernière que les jalons de l'année scolaire vont être posés. On entend par jalons, les grands dossiers du secteur. Le débat sur ces dossiers va se dérouler, selon des sources proches du département de l'éducation, sous forme d'ateliers. Les directeurs auront ainsi tous droit à la parole. Parmi les dossiers qui seront étudiés, figurera certainement celui des réformes du contenu des programmes scolaires. Un tour d'horizon sur la publication des manuels scolaires et à leur distribution s'imposera sans doute. Le deuxième dossier qui sera sous la loupe, est celui de l'encadrement des élèves. L'orientation et le placement des nouveaux enseignants, ainsi que l'étude des dossiers des enseignants admis à la retraite seront longuement abordés. La question du remplacement des enseignants qui ouvrent droit à la retraite est pour d'aucuns l'un des dossiers les plus importants. Le nombre d'enseignants ayant déposé leurs demandes de départ en retraite cette année est très important. Selon Rabah Chachoua, directeur chargé des dossiers administratifs au ministère de tutelle, il y a plus de 41.000 dossiers déposés. Ce nombre, souligne-t-on, va mettre une nouvelle fois le ministère dans l'obligation de recourir à la plate-forme numérique nationale. L'autre dossier qui captera l'attention de la ministre et ses cadres à l'occasion de cette conférence, est la problématique de l'éradication du phénomène de la violence en milieu scolaire. L'année scolaire 2017-2018 est placée justement sous le signe de l'éradication de ce phénomène. La recherche de la façon et des mécanismes adéquats pour la mise en place de la stratégie nationale contre la violence fera l'objet assurément d'un long débat. Par ailleurs, les autres dossiers, tels que la nécessité de la poursuite du dialogue avec les partenaires sociaux, l'établissement d'un état des lieux quant à la réception des nouveaux établissements scolaires, la répartition de la prime scolaire aux familles des élèves démunis, ainsi que la question de la généralisation des cantines scolaires et des chauffages seront tous abordés et discutés abondamment. Le débat sur ces questions va avoir lieu, faut-il le mentionner, encore cette année dans un climat serein. En effet, le ministère de l'Education nationale aura toujours les moyens nécessaires pour la mise en place de sa politique. Le département n'est pas concerné par la politique de la rationalisation des dépenses. Par ailleurs, il est à souligner que l'année scolaire 2017-2018 verra le déroulement d'un évènement électoral d'une extrême importance, à savoir les élections locales qui auront lieu vers la fin du mois de novembre. La prise en compte de cet événement est importante, notamment par rapport à la programmation des examens du premier trimestre. Evoquant les examens justement, la ministre de l'Education nationale et ses cadres seront également contraints cette année de décider à l'avance de la date du déroulement des examens de fin d'année. La coïncidence du mois de Ramadhan vers la mi-mai pourrait aussi poser un problème quant au choix de la date. La programmation des examens du bac et du BEM durant l'année scolaire qui vient de s'écouler n'a pas échappé aux critiques des milieux hostiles. En effet, beaucoup de voix ont attribué l'absence massive des candidats au bac lors de la première session à la coïncidence du bac avec le Ramadhan. Ainsi, le règlement de ces dossiers par anticipation sera d'un grand avantage pour la ministre de l'Education nationale et ses cadres. Car dans le cas contraire, les islamistes ne rateront certainement pas l'occasion de demander une nouvelle fois la tête de Benghabrit.