«Suite à l'enquête entreprise au mois de février 2005, la brigade de recherches de la gendarmerie de Batna découvre un trou de plus d'un milliard de centimes dans la laiterie Aurès de la ville de Batna», a-t-on appris. Le scandale est de taille et la ville en parle. Le stratagème ou le procédé ingénieux dont se sont servis les forbans malhonnêtes et sans scrupules de l'établissement industriel consiste à tricher sur le poids de la poudre utilisée dans la composition du lait. Pour remplir leur tirelire, les indélicats ou les escrocs ne respectent pas les normes, et la quantité du produit sortie du magasin et mise de côté prend une direction inconnue. La brigade mène encore l'enquête pour déterminer où se trouve la marchandise volée. L'indice qui avait mis la puce à l'oreille et éveillé les soupçons des enquêteurs est la découverte d'un surplus de sachets de lait, selon certaines versions. Contacté au téléphone, le directeur de la laiterie des Aurès se défend et dit: «L'officiel, je n'en ai pas. La gendarmerie a enquêté il y a de cela un mois. Les gens en parlent; je ne sais d'où ils ont apporté ces informations. Pour moi, elles n'ont aucun fondement jusqu'à preuve du contraire.» Interrogé par L'Expression sur le poids de la poudre d'un sachet, sur le qui-vive, notre interlocuteur nous répond: «C'est un choix interne que je ne peux vous divulguer.» Le plus important est que les enquêteurs connaissent les mesures ou les normes utilisées et rien ne leur échappera. La Gendarmerie nationale ne tardera pas à faire la lumière sur les dessous de cette affaire. Rappelons que la Gendarmerie nationale de Batna a mené une enquête auparavant sur la disparition de 1325 kg de lait en poudre qui devraient produire un nombre de 19.939 sachets de lait après une plainte déposée par les employés de la laiterie des Aurès. Après une enquête approfondie du problème par accumulation de renseignements, de témoignages, les enquêteurs ont découvert le pot aux roses. D'autre part, les quatre salariés qui nous ont apostrophés, aujourd'hui, dans la rue, nous ont appris que la gendarmerie a ouvert une enquête sur la convention sociale, selon leurs termes, conclue entre l'administration de la laiterie et un syndicaliste dont le mandat a expiré il y a des mois. Nous promettons au lecteur de revenir sur cette enquête dans le détail dans les jours à venir.