Tendances. Le FLN confirme sa position de premier parti politique algérien. Il est le seul à présenter des candidats dans l'ensemble des APC et APW du pays. Avec ses 33 295 candidats aux APC sur un total de 165 000 candidats et ses 4 419 candidats aux APW sur un total de 16 000 candidats, le FLN affiche sa participation aux prochaines élections locales à hauteur du quart de l'ensemble des candidats inscrits à ce scrutin. Le docteur Ould Abbès, SG du FLN, cache mal sa fierté. D'autant qu'il a annoncé, lundi dernier, avoir ajouté cinq nouvelles listes par rapport aux élections de 2012. De plus et si la moyenne nationale des candidats ayant un niveau universitaire est de 51,5% pour les APC et de 34,5% pour les APW, le FLN se présente avec 65% d'universitaires. L'autre performance réussie par le FLN est dans la jeunesse de ses candidats dont 75% d'entre eux ont moins de 45 ans alors que le pourcentage national est de 51%. S'agissant de la participation de la femme à ces élections, on sait qu'elle est de l'ordre de 18% à l'échelle nationale. Ould Abbès a précisé que son parti «a respecté le quota légal consacré à la femme, dépassé dans certaines wilayas». C'est-à-dire que 30% (par endroits plus) des candidats présentés par le FLN sont des femmes. Comment douter dès lors que la principale force politique du pays est le FLN? Il n'est talonné que par le RND qui présente, lui aussi, des candidats dans les 48 wilayas et 1521 communes. Le reste des formations politiques se scinde en deux parties. Celles qui se taisent et dont on ne connaît pas encore le nombre de leurs candidats ni les wilayas et APC où elles seront présentes et celles qui ont le courage et l'honnêteté d'afficher leur participation, même modeste. A vrai dire et jusqu'à présent, un seul cas est signalé dans cette dernière catégorie. Il s'agit de l'union Ennahda-Adala-Bina qui a annoncé, par la voix du SG du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, sa présence avec 240 listes pour les APC et 25 listes pour les APW. Une telle transparence, dans un océan de «sous-marins», force le respect. Ceux qui se gardent d'apparaître à l'air libre commettent une double faute. Celle du mépris qui consiste à n'avoir de comptes à rendre à personne et celle de s'infliger une dévalorisation aux yeux de l'opinion. Sachant qu'on ne cache que ce qui n'est pas glorieux. Ceci étant dit, les élections municipales sont d'une plus grande proximité que les législatives. C'est pourquoi, il faut s'attendre, le 23 novembre prochain à un taux de participation supérieur à celui du 4 mai dernier. De plus, il s'agit de développement local. Des attentes et aspirations des citoyens. Ceci est confirmé par la nouvelle loi sur les collectivités locales (APC et Wilaya) annoncée par le ministre de l'Intérieur, Nour-Eddine Bedoui. Une nouvelle loi qui «consacrera la décentralisation...et un nouveau système fiscal fondé sur l'initiative locale» a-t-il précisé. Ajoutant que cette nouvelle loi «verra le jour début 2018». Les élus qui sauront exploiter les potentialités de leur commune ou de leur wilaya, participeront, d'abord et avant tout, au bien-être de leurs électeurs. Ce point précis est d'une très grande importance dans le développement de nos territoires. Ce point n'a cependant, pas été suffisamment mis en exergue. Les candidats seraient bien inspirés de s'en emparer lors de la campagne électorale. Une bonne partie de leur succès se trouve dans cette «niche»!