300 personnes n'ayant trouvé rien de mieux à faire que de transformer la rue en propriété privée Les responsables de la commission de circulation près la commune d'Oran ont fait état d'un squat prenant des proportions phénoménales. La gestion des parkings d ́Oran pose un sérieux problème. Aucun espace ni encore moins les trottoirs ne sont épargnés par l'invasion opérée impunément par ces hommes s'autoproclamant comme anges gardiens, les parkingueurs. Les 12 secteurs urbains comptabilisent plus de 150 lieux transformés en parkings légitimés par l'absence totale des services en charge de rentabiliser ces espaces, d'autant que la crise financière s'annonce rude, avec ses nombreuses contraintes pour toutes les municipalités. Cet acharnement des jeunes parkingueurs se poursuit un peu partout dans la ville, créant, selon des chiffres recueillis au niveau de l'APC d'Oran, un total de pas moins de 300 personnes n'ayant trouvé rien de mieux à faire que de transformer la rue en propriété privée. Lors de leurs différentes sorties, les responsables de la commission de circulation près la commune d'Oran ont fait état d'un squat prenant des courbes phénoménales. Au moment où les gérants de ces espaces ou encore de ces parkings tirent de grands dividendes, la municipalité d ́Oran ne perçoit aucun centime, depuis maintenant près de 20 longues années. «C'est un manque à gagner que l'on peut évaluer à plusieurs millions de dinars», déplore-t-on. Entre-temps, les gérants de parking imposent, illégalement, les frais de stationnement oscillant entre 20 et 50 DA/ jour et de 100 à 200DA/ nuit. En contrepartie, la municipalité d ́Oran persiste dans sa léthargie sachant que les élus de cette municipalité ont, à chacune de leurs réunions, fait état de la nécessité de rentabiliser ses biens. Que des paroles en l'air. Aussi, le moment est donc venu de passer à l ́action. Dans ce sens, nos sources indiquent que «la commune d ́Oran est en passe de mettre en place un dispositif adéquat lui permettant de recouvrir son dû». Que nenni! Une telle mission n'est pas aussi simple en la prenant en compte. Une telle opération repose essentiellement sur la récupération de ses parkings et leur intégration dans un processus permettant à l ́APC d ́Oran de les valoriser Le but est de renflouer ses caisses qui sont déjà vides. La même source a indiqué d'une part qu ́il «s ́agit de parkings actuellement gérés par des jeunes qui perçoivent les droits de stationnement sans pour autant payer ne serait-ce qu'un centime à la municipalité d'Oran». D ́autre part, la récupération de ces dits parkings et leur intégration dans le dispositif exigé par la circulaire 21/2006 définit, avec exactitude, les dispositions relatives à la gestion du gardiennage des parkings de voitures et ce à titre lucratif, dont une marge de bénéfices doit revenir d ́office à l ́APC d ́Oran. «Les parkings doivent engen-drer d ́importantes entrées financières pour la commune», a-t-on affirmé estimant qu' «il est inconcevable que les mêmes parkings soient cédés à des prix symboliques». «Un petit espace assure une recette pouvant aller jusqu'à 50.000 DA/mois», s ́est-on offusqué déplorant également que «ces parkings d ́Oran soient exploités gratuitement.» Dans ce chapitre, les débats deviennent de plus en plus serrés au moment même où la commission communale chargée du dossier préconise une série de mesures portant sur l ́assainissement d'une telle situation qui n'a que trop duré, en rentabilisant ces parkings. Dans ce cadre, «la prochaine Assemblée communale tranchera définitivement la question», a-t-on résolu à dire d'autant que la problématique n'attend qu'une approbation, voire une délibération. Une note définira, avec exactitude, les espaces devant être réservés aux parkings, les bénéficiaires, la tarification, les droits des gardiennages, et les modalités réglementaires à suivre. D'ici là, les automobilistes casquent rubis sur l'ongle de peur d'être agressés par ces «anges» aux gourdins, les parkingueurs. Résister à leur diktat est synonyme d'une «correction» violente. Cela se passe alors que l'APC d'Oran continue à perdre des milliards en n'adoptant pas un plan de circulation devant inclure la rentabilisation des parkings.