L'accord sur le nucléaire iranien «n'est pas négociable», a déclaré hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Bahram Ghassemi, à l'attention d'Emmanuel Macron, selon l'agence de presse officielle iranienne Irna. «Nous avons dit à plusieurs reprises aux dirigeants français que le Plan d'action global conjoint (l'accord sur le nucléaire iranien, ndlr) n'est pas négociable et qu'on ne doit pas autoriser l'ajout d'autres questions à ce texte», a déclaré M. Ghassemi. «D'autre part, la France a aussi parfaitement conscience de la position intangible de notre pays selon laquelle la question des moyens défensifs de l'Iran n'est pas négociable», a ajouté le porte-parole iranien. Il a tenu ces propos en référence à un entretien accordé par M. Macron au quotidien émirati Al-Etihad et publié mercredi alors que le président français était en visite officielle aux Emirats arabes unis. «Il est important de rester ferme avec l'Iran sur ses activités régionales et son programme balistique», a dit M. Macron dans cet entretien. L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en juillet 2015 entre Téhéran et le groupe des Six (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie). Il a permis une levée partielle des sanctions internationales visant l'Iran en échange d'engagements pris par Téhéran pour brider son programme nucléaire afin de garantir que la République islamique ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. Face aux menaces du président américain Donald Trump de faire sortir son pays de cet accord, M. Macron a proposé à plusieurs reprises d'engager un dialogue avec l'Iran sur son programme de missiles et son influence régionale, notamment dans le conflit en Syrie. Dans un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani le 13 octobre, M. Macron avait lié la poursuite de la bonne application de l'accord nucléaire à des discussions sur le «programme balistique iranien et les questions de sécurité régionale».