Au moment où quatre sur les 12 candidats à l'émigration clandestine ont été sauvés d'une mort certaine, seulement deux corps sur les six portés disparus, ont été repêchés par les plongeurs de la Protection civile de la wilaya d'El Tarf, apprend-on de source relevant de cette dernière. Selon les précisions fournies par celle-ci et les révélations des quatre rescapés, la traversée fut à peine amorcée, qu'elle se transforma en cauchemar. Le drame serait survenu à 5 milles dans les eaux territoriales de la willaya d'El Tarf, lorsque l'embarcation a chaviré. Pour des raisons qui, selon certaines indiscrétions, restent liées aux conditions climatiques, à savoir mer agitée, notamment en cette période hivernale. Rappelons que l'affaire remonte à la nuit du jeudi à vendredi dernier, lorsque les 12 prétendants à l'émigration clandestine ont, à bord d'une embarcation artisanale, tenté depuis la plage de la Messida, dans la commune d'Oum T'Boul, de rejoindre la rive sud de la Méditerranée, l'île de la Sardaigne, en l'occurrence. Intervenant à temps les éléments des gardes-côtes en collaboration avec les éléments de la Protection civile, sont parvenus à repêcher vendredi matin, un premier corps, pour que soit repêché un deuxième par les plongeurs de la même unité en fin de journée. Agés entre 23 et 30 ans, les 12 harraga sont originaires de Azzaba wilaya de Skikda. Au moment de la mise sous presse et selon la même source, l'opération de recherche engagée depuis vendredi dernier, par les plongeurs de la Protection civile, se poursuivent dans l'espoir de retrouver les corps de six autres harraga portés disparus, car les chances de les retrouver en vie sont de plus en plus minces, et selon des sources locales on redoute que les six jeunes ne se soient noyés. Voilà que l'eldorado européen ne cesse de faire des centaines de victimes au sein de nos jeunes qui, ne reculant devant rien, mettent en péril leur vie, rien que pour atteindre le Vieux Continent, l'Europe en l'occurrence. Il faut dire que ce n'est pas la première fois que des jeunes harraga disparaissent en mer. Qui se souvient du groupe des 19, partis en l'an 2 000 depuis la plage de Sidi Salem et qui sont restés jusqu'à ce jour portés disparus, en dépit de toutes les tentatives de les retrouver, ne serait-ce que dans l'une des prisons tunisiennes, ce qui apaisera un tant soit peu, le chagrin de leurs familles. Mais peine perdue, puisque tout simplement ils ont sans doute péri en mer, après une avarie du moteur de leur embarcation. C'est pour dire que le scénario des disparitions des harraga continue d'alimenter le quotidien de la société algérienne.