Le siège de la Sonelgaz ce matériel a été importé par le consortium Cegelec/General Electric dans le cadre de la réalisation de la centrale électrique de Boutlelis (Oran) d'une capacité de 450 MW. Tensions entre Sonelgaz et General Electric. Le groupe algérien a saisi la justice et porté plainte contre le consortium-constructeur franco-américain Cegelec/General Electric. La cause: cette filiale aurait livré du matériel comportant des composants fabriqués en Israël pour la réalisation d'une centrale électrique, indique un communiqué de Sonelgaz. Donnant plus de détails, il est souligné que ce matériel a été importé par le consortium Cegelec/General Electric dans le cadre de la réalisation de la centrale électrique de Boutlelis (Oran) d'une capacité de 450 MW. Ce n'est qu'après avoir vérifié le matériel livré que la filiale de Sonelgaz (Ceeg) s'est aperçue de l'existence de composants sur lesquels était déposée la mention «made in Israel», explique le même document. Et donc, immédiatement, les services des douanes compétents ont été saisis officiellement le 4 avril 2017 par la filiale Ceeg. Parallèlement à la saisine des douanes, la société Ceeg a fait appel à un huissier de justice qui a dressé un constat le 19 avril 2017. Dans le même temps, le consortium-constructeur Cegelec/General Electric a été saisi et interpellé afin de donner les explications nécessaires. «Il a ainsi reconnu officiellement sa responsabilité de l'introduction de ce matériel par mégarde», souligne Sonelgaz. Il est là, important de rappeler que ce groupe algérien a signé le 24 avril dernier un contrat équivalent à pas moins de trois milliards de dollars avec General Power qui est une filiale de General Electric. Il s'agit dans cet accord de la fabrication de turbine à vapeur et systèmes de contrôle de commande. Mais il est également question de promouvoir la fabrication locale de pièces de rechange de turbine à gaz de GE par une filiale de Sonelgaz de maintenance des équipements industriels (MEI), notamment à Aïn Yagout dans la wilaya de Batna. Par ailleurs, il a été indiqué à travers la signature de cet accord que General Electric Algérien Turbine aspire à créer entre 300 et 350 postes d'emplois. Et ce, sans parler des quelque 600 autres qui seront engendrés après sa construction. Cela étant, il est à se demander si ce «malaise» n'aura pas d'incidence directe sur ce partenariat ainsi que sur les autres sur le long terme. En 2014, un accord de partenariat à long terme afin de réaliser un nouveau complexe de production à Aïn Yagout (wilaya de Batna - Algérie) a été scellé entre GE et Sonelgaz. Depuis la survenance de cet incident, le constructeur a déjà récupéré le matériel en cause et a procédé à son remplacement par un matériel de provenance européenne, relève le communiqué. En même temps, une plainte a été déposée le 19 avril à l'encontre du constructeur auprès de la juridiction compétente, «qui est poursuivi en justice pour fausse déclaration, compte tenu que le document de provenance du matériel en question stipule la France comme pays d'origine», précise-t-on. Par ailleurs, le matériel de remplacement a été réceptionné le 11 octobre 2017, note la même source. Le groupe estime toutefois n'avoir «ménagé aucun effort et a suivi toute la procédure réglementaire, à savoir le dépôt de plainte, la saisine des services des douanes et autorités compétentes concernées, le recours à un auxiliaire de justice (huissier), et ce, pour sauvegarder ses intérêts». Pour rappel, la nouvelle centrale électrique à turbines à gaz de Boutlelis devrait être opérationnelle en septembre 2018. Cette centrale électrique est constituée de deux turbines à gaz d'une puissance de 223 MW chacune fonctionnant au gaz naturel comme combustible principal et de gasoil comme combustible de secours.