Ce navire sera doté des dernières options modernes utilisées dans le monde L'Algérie, qui possède une longue façade maritime, peut jouer un rôle majeur dans le secteur de la pêche à l'international. La première barge de pêche sortira des ateliers du chantier naval de la ville d'Azeffoun le mois de juin prochain. Les travaux de sa réalisation viennent juste d'être lancés en ce début du mois de janvier. Ce bateau de pêche entièrement fabriqué en Algérie à l'exception du moteur, importé de la Corée du Sud sera réalisé par la Sarl algéro-coréenne Sacomas. Le coût de sa réalisation fera gagner d'ailleurs à l'Etat plus de 20 millions de dinars. Le coût de sa réalisation étant de 44 millions de dinars alors qu'à l'achat, ces embarcations coûtent jusqu'à 700 millions de dinars. En fait, ce navire sera doté des dernières options modernes utilisées dans le monde. D'une longueur de coque de 18 mètres et d'une largeur de six mètres, l'embarcation a été réalisée selon un moule sud-coréen à fond plat. Elle sera également équipée d'une grille de huit mètres portée par une passerelle, de couchettes et de commodités diverses. Ce type d'embarcations est conçu pour affronter les aléas des vents qui caractérisent les océans et mers d'Asie. Cette particularité d'une importance capitale vu que le marché ne connaîtra pas de pénuries ou de rupture de stocks étant donné que les barges sont conçues pour affronter toutes les conditions climatiques. Le choix du passage à la stratégie de la fabrication des équipements modernes n'est pas venu fortuitement. Bien au contraire, de malheureuses expériences vécues par l'Algérie dans un passé récent, ont été derrière. L'on se rappelle qu'en 2015, la part de thon de l'Algérie a failli être perdue à cause de problèmes matériels. A noter que le secteur de la pêche est en constante déréglementation à cause justement d'équipements inadéquats aux normes mondiales. Le consommateur algérien ne sait plus où donner de la tête en la matière. Alors que plusieurs poissonneries sont ouvertes, le mode de consommation reste toujours traditionnel. Le mode de distribution du poisson reste aussi figé aux méthodes utilisées dans les années 60 avec des marchands qui sillonnent les villages tôt dans la matinée. L'Algérie qui possède une longue façade maritime peut jouer un rôle majeur dans le secteur de la pêche à l'international. Avec une tradition acquise depuis des lustres, le pêcheur algérien est un fin connaisseur de la mer et ses secrets. C'est même l'un des meilleurs en Méditerranée. Une liste de navires notifiée à la Cicta (Commission internationale de la conservation des thonidés de l'Atlantique) contenait trois thoniers qui présentaient des risques. C'était, doit-on le rappeler, un véritable dilemme pour les services concernés algériens qui devaient signaler ces trois bateaux non conformes avec le risque de perdre le tiers de sa part de thon. Enfin, notons que le secteur de la pêche a connu un véritable coup de starter ces dernières années avec le développement de l'aquaculture. Cette activité est une véritable alternative à la pêche en mer. C'est même une meilleure voie vers la création de plus de postes de travail dans la filière.