Les capés de Bouakkaz n'arrivent toujours pas à reconquérir leurs supporters Le MC Oran n'attire plus la grande foule malgré son parcours de premier ordre que l'équipe est en train de réaliser en Ligue 1, déplore la direction du club phare de la capitale de l'Ouest. Samedi dernier, l'affiche contre le Paradou AC n'a encore une fois pas drainé grand monde dans les travées du stade Ahmed-Zabana. Ils étaient à peine 5000 fans à avoir pris place dans les spacieux gradins du jardin préféré des Hamraoua. Pourtant, l'enjeu était de taille, car une victoire des Oranais allait les rapprocher davantage du podium. Ils ont d'ailleurs même occupé, l'espace de quelques heures, la troisième place au classement, avant que le MC Alger ne revienne avec un succès de son déplacement à Sétif en clôture de la 17e journée. Les protégés de l'entraîneur tunisien, Mouaz Bouakkaz, s'attendaient, du reste, à une présence massive de leurs fans, surtout qu'ils sont sur une courbe ascendante. Ils restaient, en effet, sur trois victoires d'affilée, toutes compétitions confondues. Mais à leur grand dam, leur match contre le PAC n'a pas enregistré une grande affluence, et ont du évoluer face à des tribunes clairsemées, alors qu'ils pensaient avoir réussi à «séduire» leurs fans qui les boudaient depuis le début de cet exercice. Mais cela n'a pas pour autant découragé les coéquipiers de l'excellent gardien de but, Raouf Natèche, qui ont forcé le destin en l'emportant dans les toutes dernières minutes contre une coriace équipe du PAC. Cette victoire, la quatrième de rang toutes compétitions confondues, a permis aux Hamraoua de rester sur leur lancée. Ils ont gagné pour l'occasion une place en se hissant à la 4e position avec 28 points, devancés d'une seule unité par le troisième, le MCA et de deux par le dauphin, la JS Saoura, alors qu'ils accusent un retard de 7 longueurs sur le leader, le CS Constantine. Mais au vu des nombreux points perdus à domicile lors de la phase aller, les observateurs sont unanimes à vanter le parcours des Oranais jusque-là, eux qui sont privés du moindre titre national depuis 1996, date de leur dernière consécration en coupe d'Algérie. Cependant, pour renouer justement avec les trophées, l'apport du public devient des plus déterminants, estime le capitaine d'équipe Natèche, qui a souhaité un retour massif des fans dans les tribunes pendant cette deuxième partie de la saison. La direction du club table à son tour sur une fin prochaine du «boycott». La présence en nombre des supporters dans le stade lui permettrait de faire d'une pierre deux coups: assurer une motivation supplémentaire pour ses joueurs et améliorer ses recettes du stade. S'agissant du deuxième volet, le président du club, Ahmed Belhadj, dit «Baba», avait opté pour une convention avec le propriétaire du stade Zabana (Direction de la jeunesse et des sports) pour bénéficier de la gestion de cette infrastructure le jour des matchs. Cette convention, signée en novembre dernier contre 500 000 DA par rencontre, n'a pas donné ses fruits, étant donné que les gains de la direction mouloudéenne sont quasiment insignifiants, apprend-on du club. Un manque à gagner qui chamboule davantage les plans de Belhadj, enfoncé par des dettes envers d'anciens joueurs et entraîneurs ayant valu à son équipe d'être interdite de recrutement au cours du mercato d'hiver, une mesure que le boss oranais tente de lever dans les prochaines heures en mettant la main dans la poche. Lors de la prochaine journée, le MCO, qui voyage bien cette saison, tentera de confirmer sa bonne santé en dehors de ses bases face au NA Hussein Dey, une équipe revigorée par sa récente victoire dans le derby algérois contre l'USM Alger (2-1).