Le bilan de cette opération fait état de 3100 individus contrôlés. Jeudi dernier, aux environs de 21h, quelque 500 gendarmes et policiers se mobilisent au niveau de la wilaya de Tipaza pour donner le coup d'envoi à une «opération combinée» s'inscrivant dans le sillage de la lutte contre la criminalité. A l'intérieur de la brigade de la gendarmerie se trouvant dans la localité de Koléa, les responsables de ces deux corps de sécurité étaient réunis autour de la même table et discutaient du procédé à mettre en oeuvre pour concrétiser un objectif commun sur le terrain: celui de traquer les criminels et les adeptes de la délinquance, et tenter, par ricochet, de sécuriser davantage le citoyen. L'opération jumelée entre la police et la gendarmerie a été entamée aux alentours de 22h. Un convoi de plus d'une dizaine de véhicules quitte à cette heure-là la brigade de Koléa à destination de la commune de Douaouda. Presque simultanément, toutes les ruelles serpentant l'étendue de cette wilaya côtière d'une superficie de 1725 km² ont été soumises au contrôle de la police et de la gendarmerie. Au niveau de la plage Colonel Abbas de Douaouda, les éléments de ces deux corps de sécurité improvisent une visite à l'intérieur du camping familial. Le gérant, en voyant stationner à l'entrée plusieurs Nissan de couleur verte, s'affaire à mettre à portée de la main toute sa paperasse pour prouver qu'il active dans la légalité. En procédant à la fouille de l'une des tentes implantées à l'intérieur du camp El Ghoroub laquelle n'est autre que celle de son gardien de sécurité, les gendarmes trouvent une bombonne de gaz lacrymogène et interpellent aussitôt ledit gardien. Ce dernier a beau expliquer qu'il s' est muni de ce genre «d'arme prohibée» pour se défendre en cas d' agression perpétrée à son encontre. Cependant, les policiers ne l'entendent pas de cette oreille. Ils lancent à son sujet un appel d'identification au niveau de leurs centres respectifs pour s'enquérir notamment de la situation juridique de ce gardien ainsi que pour savoir si celui-ci n' est pas impliqué dans des délits réprimés par la loi. Il convient de souligner, par ailleurs, qu'au mois d'avril dernier et en prévision de la saison estivale, les éléments de la gendarmerie relèvant du groupement de Tipaza, ont procédé, nous indique-t-on, à l'arrestation de tous les délinquants rôdant aux abords de la plage Colonel Abbas: «Il sont tous actuellement en taule» nous explique-t-on encore. Il n'y a donc aucun danger, ajoute-t-on, pouvant nuire à la quiétude des estivants qui, soit dit en passant, circulent dehors, jusqu'à des heures avancées de la nuit. Néanmoins, la plage Colonel Abbas n'est pas pour autant exempte de certains maux sociaux telle la prostitution. L'on avance en effet, que ce fléau fait ravage en ces lieux. Preuve en est, les éléments de la gendarmerie et de la police ont procédé dans la soirée de jeudi dernier à l'arrestation de deux filles mineures, hébergées illicitement à l'intérieur de l'hôtel El Karma. Aux yeux des représentants de la sécurité publique, il ne fait aucun doute que ces deux mineures sont entraînées dans la prostitution. D'après les chiffres communiqués par le commissariat de cette wilaya, le nombre de arrêtées au courant du 1er semestre de l'année en cours est de 67. Une quarantaine de ces ont été écrouées pour motif de coups et blessures volontaires (CBV) tandis qu'une douzaine ont été interpellées en raison de leur implication dans des affaires d'atteinte aux moeurs. Quant au bilan de l'opération combinée menée jeudi dernier à Tipaza, il nous a été communiqué, hier vendredi, par le colonel Ayoub, chargé de la communication au sein de la Gendarmerie nationale; il fait état de 3100 personnes contrôlées. Une trentaine d'arrestations ont été effectuées jeudi dans la soirée, dont quatorze pour port d'armes blanches et neuf en raison d'ivresse publique et manifeste.