Le régime de restriction à l'importation comprendra désormais 877 produits. De nouvelles positions tarifaires ont été introduites dans la liste des produits interdits à l'importation fixée par décret. Ainsi, la liste des marchandises soumises au régime de restriction à l'importation comprend désormais 877 produits au lieu de 851 précédemment. Pour le détail, la nouvelle mouture comporte 213 positions tarifaires. Elles concernent les viandes et les graisses, les climatiseurs, les machines à laver, les téléphones cellulaires, les chocolats, les fromages, les carreaux de céramique, les pâtes à tartiner contenant du cacao, les différentes pâtes alimentaires, les produits hygiéniques, les couches bébés, etc. Il est utile de rappeler que la liste des produits interdits à l'importation a connu une révision à la baisse puisque le gouvernement avait autorisé l'importation des arômes alimentaires ainsi que des intrants de la fabrication de céramique et de plastique. Une mesure jugée légitime car des chaînes de productions entières auraient pu se trouver à l'arrêt avec toutes les conséquences que l'on peut imaginer sur l'emploi au sein des usines et aussi sur le plan de l'approvisionnement du marché national de la consommation. Toujours au chapitre des importations le Premier ministère a indiqué jeudi dernier sur son site Web que le projet de loi de finances complémentaire 2018 propose l'institution d'un droit additionnel provisoire de sauvegarde (Daps) applicable aux importations de produits de luxe avec un taux variant entre 30% et 200%. Le Premier ministère informe que les importations de produits de luxe seront ainsi taxés et non interdites, générant «des recettes pour le Trésor», précise le Premier ministère. A propos de l'instauration du Daps, la chefferie du gouvernement explique qu'elle va contribuer «à la rationalisation des importations qui demeurent une facture trop lourde pour les réserves de changes du pays». Et d'abonder dans ce sens, le Daps ajoutera également une «protection supplémentaire du marché national au profit des entreprises locales qui gagneront ainsi des parts de marché». Et le Premier ministère de soutenir enfin que «les fournisseurs étrangers traditionnels viendront, pour certains, investir en Algérie dès lors que son marché sera protégé. Tout cela générera des milliers d'emplois nouveaux au profit des jeunes de notre pays», soutient le Premier ministère.