Les candidats au bac entameront dans la journée d'aujourd'hui, le reste des épreuves de l'examen. Force est de constater qu'avec des prises de mesures plus rigoureuses les unes que les autres, le phénomène de la fraude persiste. La session du baccalauréat 2018 a marqué, hier, sa troisième journée. Comme pour les deux premiers jours, le cours des épreuves n'a été caractérisé par aucune perturbation d'ordre majeur. Ainsi, à l'avant-dernier jour du bac, on peut parler d'un déroulement relativement «normal» des épreuves. Mis à part la difficulté du sujet des mathématiques que les candidats de la branche scientifique ont trouvé compliqué, le reste des épreuves a été d'après l'ensemble des principaux concernés «largement abordable». Cependant, sur le volet organisationnel, relevons que tout n'a pas été parfait. Comme à chaque examen important, mais à un degré moindre cette année, des cas de triche ou du moins des tentatives ont été signalés au niveau de différents centres d'examen du pays. Pour les fuites de sujets, seul celui de l'épreuve de la langue arabe pour les littéraires a circulé sur les réseaux sociaux, sans toutefois se répercuter négativement sur l'examen en lui-même, d'après la première responsable du secteur. Force est de constater qu'avec des prises de mesures plus rigoureuses les unes que les autres, le phénomène de la fraude ne peut être que limité et ces résidus de fraude agacent et les candidats et leurs parents et les responsables de l'Education nationale. Les candidats se sont vu confisquer leurs smartphones et autres appareils avant leur entrée en salle d'examen. A côté de cela, l'accès à l'Internet a été interrompu avant le début de chaque épreuve depuis le 20 juin dernier pour éviter de façon sûre toute fuite de sujet. Cette décision du département de l'Education nationale suscite d'ailleurs ces derniers jours une polémique. En effet, nombreux sont ceux qui jugent cette disposition «anormale». Même si les coupures ne durent pas une journée entière, cela s'avère pour la population comme une véritable contrainte. Les citoyens estiment qu'au lieu de recourir à ce procédé inaccoutumé, le gouvernement devrait plutôt réfléchir à des solutions durables et réelles pour éviter la fraude au bac. Même son de cloche du côté des experts et des spécialistes. Couper l'accès à l'Internet durant la période de l'examen est d'après eux «tout simplement inadmissible». Outre le fait de pénaliser toute une société, ces derniers pointent notamment du doigt que cela a entraîné par la même occasion des pertes économiques préjudiciables. Il est vrai que de nos jours, à l'ère du numérique et des nouvelles technologies, l'Internet est devenu un outil indispensable, dont on ne peut se passer au travail. Selon les mêmes spécialistes, cela porte par conséquent directement atteinte à l'économie et à la gestion du pays, citant à ce titre l'exemple des ports et des aéroports, dont le fonctionnement repose principalement sur l'utilisation de l'Internet. De son côté, Nouria Benghebrit justifie cette décision en se référant aux autres pays qui eux aussi, ont recours à cette procédure pour lutter contre la triche aux examens. La responsable a expliqué que pour l'heure, cela se présente comme la seule option afin de réussir à organiser un bac propre. Par ailleurs, les candidats au bac entameront dans la journée d'aujourd'hui, le reste des épreuves de l'examen.