Aucune fuite des sujets des épreuves n'a été enregistrée Permettre à 700.000 candidats de passer leurs examens du bac dans le calme et la sérénité est en soi un grand challenge que vient de relever la ministre de l'Education nationale. Pour cette première journée de l'examen du baccalauréat, Nouria Benghebrit a réussi son pari. Aucune fuite des sujets des épreuves n'a été enregistrée car même si le sujet de l'épreuve de langue arabe a été publié sur le réseau social Facebook, il ne l'a été qu'après le retour de la connexion Internet, coupée pendant la première heure de l'examen. «Le sujet a été publié sur des pages de Facebook après le retour de la connexion Internet», a indiqué la ministre, lors d'une conférence de presse animée au niveau du lycée de la ville de Tébessa où elle a donné le coup d'envoi de l'examen du bac. Elle a assuré que «la commission interministérielle chargée du suivi et du bon déroulement du baccalauréat et présidée par le ministère de la Justice prendra des sanctions contre les responsables de ces fuites». Il ne peut en être autrement car il s'agit de redonner toute sa crédibilité à cet examen, au plan international, cela d'une part. Il y va de la crédibilité des institutions de l'Etat, d'autre part. Elle n'a pas manqué d'affirmer que les épreuves se sont déroulées dans «d'excellentes conditions à l'échelle nationale», rappelant que cette session 2018 du baccalauréat a été passée par 700.000 candidats. Il faut dire que ce chiffre non négligeable, illustre le défi auquel est confronté le ministère de l'Education nationale. Cela constitue en effet un véritable challenge dans la mesure où cela devient une chose complexe que de garantir un déroulement normal de cet examen, lequel, est marqué chaque année et ce depuis trois ans, par des dysfonctionnements de toutes sortes. Les tristes épisodes ayant rythmé le déroulement du bac durant les sessions précédentes (fuite de sujets, retards, triche...) ont d'ailleurs valu à la première responsable du secteur, Nouria Benghebrit, de vives critiques. Il faut dire que cette année, plus que jamais, beaucoup l'attendaient au tournant, et ce, depuis l'annonce de la mise en place d'un dispositif renforcé pour endiguer le mieux possible le phénomène de la fraude ou de la fuite des sujets, promettant dans ce sens, qu'un travail de longue haleine a été effectué et qu'il portera ses fruits sans doute cette fois-ci. Pour Nouria Benghebrit, l'enjeu est de taille, sachant que le fait de parvenir à organiser un bac sans couacs, participerait de redorer l'image de l'école algérienne complètement sclérosée, lui permettant à l'avenir de s'imposer comme une des références en matière d'éducation, aux côtés de nations émérites. Il est clair que l'avenir des nations se construit sur la base d'un système éducatif tourné vers la modernité et l'ouverture sur le monde. Pour revenir à la première journée de cet examen, il y a lieu de signaler qu'aucun incident d'ordre majeur n'a été signalé. Nouria Benghebrit, qui a donné hier le coup d'envoi de l'examen à partir de Tébessa, au collège d'enseignement moyen Abdelhamid Benbadis, a assisté à l'ouverture des plis de l'épreuve de langue arabe, de la filière lettres et langues étrangères. L'on signale que dans cette wilaya, le nombre de candidats a atteint 17.830 lycéens dont 8788 candidats libres répartis entre 65 centres d'examen dans les 28 communes de la ville de Tébessa. Les services du département de l'éducation ont encore indiqué que des brigades de lutte contre la cybercriminalité sont mobilisées pour déjouer toute fraude éventuelle dans les examens. En ce qui concerne le reste du pays, les dispositions sécuritaires annoncées par le département de l'éducation ont été bien appliquées. Ainsi, il y a bien eu coupure d'Internet une heure avant le début de chaque épreuve. Cette mesure, rappelons-le, à été prise dans le but d'éviter la diffusion des sujets. Mais il ne s'agit là que «d'une mesure temporaire en attendant des solutions définitives aux fuites et à la fraude» comme l'a souligné Nouria Benghebrit, ne manquant pas de rappeler que ces coupure n'affectent par les entreprises économiques, informées à l'avance des périodes de coupure. Côté sécurité, les services de la Sûreté nationale ont indiqué que toutes les mesures ont été prises pour «garantir le bon déroulement des examens», tout en facilitant le trafic routier au niveau des axes menant aux centres d'examens. Quelque 2000 policiers, de différents grades et de diverses spécialités ont été mobilisés pour la couverture sécuritaire des examens du baccalauréat, qui prendront fin le 25 juin prochain.