Le président de la LFP ne compte pas céder face à la pression Les responsables du RC Kouba et de l'USM Harrach déclarent qu'ils ont réglé leurs problèmes de dettes, mais en se déplaçant au siège de la Ligue de football professionnel (LFP) pour récupérer les licences de leurs joueurs, ils n'ont trouvé aucun responsable pour ce faire. Le président de l'instance fédérale, Abdelkrim Medouar, dit tout le contraire. Eclairage... Pour le cas du RC Kouba, la direction du club déclare avoir présenté tous les documents qui prouvent qu'elle a trouvé des solutions à l'amiable avec ses créanciers, pour que les dettes soient moins de 10 millions de dinars, mais la LFP ne lui a encore pas délivré les licences, «pour des raisons injustifiées». Jusqu'au moment où on mettait sous presse, la direction du club n'a encore pas récupéré les licences de ses joueurs et se présenterait certainement aujourd'hui, avec ses réserves face à l'ASO Chlef pour le compte de la troisième journée de Ligue 2 Mobilis. Ainsi, l'équipe se trouve bien en difficulté puisque lors de la première journée, les jeunes Koubéens ont été étrillés par l'A Boussâda (5-0) avant de faire match nul, à domicile, face à l'US Biskra (0-0), au stade Benhaddad. Accusé par le président du RC Kouba, Mohamed Seghir Farès, d'avoir éteint son téléphone, Medouar a vite répliqué, dans une déclaration au site El Meidane, en indiquant: «Tout d'abord, mon téléphone est ouvert comme vous le constatez et non fermé. De plus, je suis en Algérie et non à l'étranger comme le disent certains qui publient des mensonges et veulent induire en erreur l'opinion publique.» Medouar indique, d'autre part, que «les employés de la Ligue étaient présents jeudi jusqu'à 16h30 et c'est Mourad Belakhdar, un des membres du bureau directeur, qui a reçu le président du RCK». «Seulement le dossier présenté par les Koubéens est flou et pas du tout clair. Il faudra noter, aussi, qu'il n'y a pas la signature du président ni l'approbation de l'APC dans les documents fournis. Les chèques du règlement des dettes ne sont pas dans le dossier. Celui-ci est, donc, illégal», précise Medouar, qui se demande pourquoi les responsables du RCK ont attendu jusqu'à jeudi pour tenter de régler ce problème, «dont ils sont au courant depuis quinze jours». «Il faut savoir que moi je suis là pour appliquer les décisions de la commission chargée de ce volet, ainsi que celles du Bureau fédéral» a conclu le président de la LFP. Mohamed Seghir Farès avait accusé, jeudi, Medouar de tout faire pour bloquer l'octroi des licences pour les Koubéens, qui affronteront, aujourd'hui, l'ASO Chlef, équipe que présidait, faut-il le rappeler, Medouar avant son élection à la tête de la LFP. «Qu'il nous donne les licences juste pour ce match et les bloque pour le reste des rencontres», avait indiqué le responsable du RCK. Du côté d'El Harrach, on assure que les joueurs qui s'étaient plaints à la CRL ont tous été réglés, dont les derniers sont Delhoum et Banouh. Pour les responsables harrachis, les dettes sont descendues sous la barre d'un milliard. Les dirigeants se sont déplacés, jeudi dernier, au siège de la Ligue avant de constater que la bâtisse de la LFP est sans occupant. Le staff technique ne sait pas encore s'il peut compter sur les nouvelles recrues ou pas pour son match face au MCEE aujourd'hui. Medouar a, dans sa même déclaration, démenti que le siège était fermé. Il a tenu à préciser que «l'USMH a plus de 3 milliards de dettes». «Parmi ces dettes il y a celles de Charef, Abdelaziz et quatre autres joueurs. Les responsables ont déclaré qu'ils ne vont pas leur donner leur argent car leur affaire est en justice. Et comme les concernés n'ont pas été réglés, ils ont eu gain de cause par la CRL et le compte du club est donc bloqué». «Mieux encore, Medouar précise que «j'ai même discuté au téléphone avec le président Laïb et je lui ai tout expliqué. Ce qui veut dire que mon téléphone est bel et bien allumé», fait-il remarquer. Affaire à suivre...